Le week-end dernier, des militaires identifiés comme faisant partie du Groupe spécial pour la sécurité présidentielle (GSSP), ont molesté la bourgmestre de la commune de la Tshopo, à Kisangani. Ce comportement a suscité des réactions, notamment, de la part des autorités provinciales, du commandement du GSSP/Kisangani et du Collectif des femmes.
Celles-ci ont préparé hier lundi, un mémorandum à adresser au Président de la République, Joseph Kabila. Elles exigent, entre autres, la réaction officielle du Chef de l’Etat à la suite des exactions commises par des militaires du GSSP sur une autorité territoriale, de surcroît, une femme. Des témoignages affirment à ce propos que lesdits militaires se sont même permis de déchirer les habits de la bourgmestre.
Côté officiel, le conseil provincial de sécurité s’est réuni le même lundi avec le commandement du GSSP/Kisangani. D’après le vice-gouverneur de la Province orientale Hubert Pierre Moliso, des dispositions ont été prises pour sanctionner « les indisciplinés conformément à la loi en vigueur au pays ».
rnMême son de cloche du côté du commandement du GSSP. Selon le major Mbeng Apwy, commandant de cette unité spécialisée dans la ville boyomaise, les coupables qui ont porté atteinte à la personne de la bourgmestre sont déjà aux arrêts et seront sévèrement réprimés. « C’est vraiment regrettable, nous ne pouvons pas tolérer des actes de ce genre. Pour moi, c’est la dernière fois, nous veillerons à ce que des tels actes ne se commettent plus jamais », a-t-il déclaré.