Revue de presse du vendredi 12 juin 2015
Après le repos observé au dixième jour, le chef de l’Etat, Joseph Kabila a repris les consultations jeudi 11 juin, informe Le Phare. Le doyen du corps diplomatique en RDC, le Camerounais Chungong Ayafor, a laissé entendre que les ambassadeurs ont rencontré le chef de l’Etat à sa demande. Ce dernier, selon lui, a promis de leur communiquer «l’option qu’il aura levée après avoir recueilli les avis des uns et des autres. C’est à l’issue de cet exercice, que le chef de l’Etat jugera de la nécessité ou non d’organiser le dialogue.»
La communauté internationale s’est dite favorable en faveur du dialogue pour trouver solution aux problèmes qui se posent (calendrier électoral, fichier électoral et budget), indique L’Avenir, faisant le point de cette même rencontre du Palais de la Nation. «Elle est prête à jouer un rôle positif pour les élections qui soient libres, transparentes, démocratiques, tenues selon les échéances constitutionnelles et dans le climat politique apaisé. Elle est aussi prête en principe à apporter son appui au processus électoral et les modalités seront définies aujourd’hui lors de la réunion du comité de partenariat avec la CENI», note le quotidien citant les diplomates reçus par le chef de l’Etat.
«Des Diplomates au Palais de la Nation : l’UE pour un calendrier réaliste et réalisable», titre également La Prospérité. L’ambassadeur Chungong Ayafor a expliqué, à l’issue d’un long entretien, que Joseph Kabila a assuré que qu’il s’agissait naturellement des consultations et non du dialogue.
«Si par la suite, le Président Kabila est convaincu de par les conclusions de ces concertations qu’il faille organiser le dialogue, il nous tiendra informer de son contenu, de la durée, du format et des participants », a fait savoir le doyen des ambassadeurs accrédités en RDC.
Outre les ambassadeurs, poursuit le journal, Joseph Kabila a reçu également les gouverneurs de province auxquels il a confié une mission spéciale. « Le Chef de l’Etat nous a chargé d’une mission spéciale. Cette mission consiste à étendre les consultations à toutes les couches sociales de la Société civile, Partis politiques et personnalités de manière à ce qu’ensemble nous comprenions que ce pays vient de loin et par conséquent nous puissions préserver la paix, la stabilité et la sécurité», a déclaré Julien Paluku, porte-parole des gouverneurs, cité par le quotidien.
L’éditorialiste de Forum des As se penche ce matin sur « ces interlocuteurs-clés qui manquent encore à l’appel» au Palais de la Nation. «Plus qu’un bémol tout de même. L’absence jusqu’ici des têtes couronnées de l’Opposition qui fait et pose véritablement problème. Celle avec laquelle le Pouvoir devrait trouver un modus vivendi à la fois pour des élections apaisées et pour des lendemains de scrutins frappés du sceau de stabilité des institutions et surtout du pays. En somme l’opposition par laquelle devrait passer le nécessaire compromis historique», indique le journal.
Cette opposition-là est principalement incarnée par un parti, l’UDPS et un homme, Etienne Tshisekedi. «S’il n’est pas la solution, le leader de l’UDPS est une partie de la solution. Sans le parti de la Xème rue et, dans une certaine mesure, l’Union pour la nation congolaise(UNC) et le Mouvement de libération du Congo (MLC), le prochain dialogue serait au mieux une version améliorée des Concertations nationales de 2013 !», estime le journal.