Revue de presse du mercredi 8 avril 2015
Forum des As annonce la tenue ce dimanche 12 avril d’une nouvelle réunion des cadres de la Majorité présidentielle dans la ferme présidentielle de Kingakati.
Cette réunion se tiendra donc quelques jours seulement après une première convoquée par Joseph Kabila mais dirigée par le président de la chambre basse du Parlement, Aubin Minaku.
Cette fois-ci, croit savoir le journal, la réunion sera présidée par le président Kabila lui-même, en sa qualité d’autorité morale de cette plate-forme politique qui le soutient depuis les deux premières élections présidentielles de 2006 et de 2011.
Si la dernière rencontre du mois de mars a été l’occasion, pour les membres de la Majorité présidentielle d’échanger entr’eux et en toute liberté et indépendance d’esprit, le face-à-face de ce dimanche annonce les couleurs d’un round décisif, écrit Forum des As.
Le quotidien résume à sa façon les interrogations de l’opinion au sujet du positionnement de la famille politique du chef de l’Etat par rapport aux échéances électorales :
« La famille politique du président Joseph Kabila est-elle prête à aller aux élections dans les délais prévus ? Envisage-t-elle des modifications à apporter audit calendrier ? Qui représentera la MP à la présidentielle de 2016 ? A l’hypothèse que ce soit un candidat autre que le Raïs, qui donc alors, portera l’étendard MP à la présidentielle ? »
Quelle que soit l’option à lever sur le candidat MP à la prochaine présidentielle, il s’avère impérieux de le faire le plus tôt possible, conseille Forum des As.
Elections aussi à la Une de La Prospérité. Au sujet des locales prévues en octobre de cette année, le quotidien estime que l’opposition et la majorité y vont en ordre dispersé.
Le journal note que la question de la tenue de ces élections locales divise la classe politique congolaise.
D’un côté, ceux qui militent très ouvertement en faveur du report en 2017 des élections locales, dites non contraignantes, et, de l’autre, les inconditionnels qui soutiennent le calendrier électoral global de la Ceni, schématise le quotidien.
Si cette division traverse l’opposition, indique La Prospérité, il en est de même de la majorité. Il y a deux jours, le président de l’UNAFEC, Gabriel Kyungu, a affiché son opposition à l’organisation en 2015 des élections locales.
Comme les deux derniers jours, Le Phare s’intéresse encore dans ses colonnes à ce que la presse a fini par appeler « Affaire fosse commune à Maluku ».
Le journal revient sur les précisions apportées mardi par l’hôtel de ville de Kinshasa qui a organisé l’enterrement de 421 personnes à Maluku dans la banlieue Est de la capitale congolaise.
Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée mardi 07 avril 2015, relate le quotidien, le ministre provincial de Kinshasa chargé du Budget, du Plan, des Travaux Publics et des Infrastructures, Robert Luzolanu, a laissé entendre que l’enterrement des indigents et inconnus dans des fosses commune fait partie d’une « pratique ordinaire » au niveau de l’administration urbaine.
A l’en croire, poursuit Le Phare, l’Hôtel de Ville de Kinshasa s’est chargé de l’inhumation d’un total de 524 personnes au courant de l’année 2014, soit 83 le 02 avril 2014, 343 le 08 juin 2014 et 98 le 21 décembre 2014. Parlant de la fosse commune de Maluku, le même membre du gouvernement provincial de Kinshasa a donné le chiffre de 421 corps, inhumés le 19 mars 2015.
S’il faut prendre cet officiel au mot, à savoir que le recours aux fosses communes relève d’une « pratique ordinaire », comme le quotidien, les observateurs peuvent être tentés de lui demander les statistiques du mandat du gouverneur André Kimbuta, en poste depuis 2007.
Quoi qu’il en soit, tranche Le Phare, la fosse commune de Maluku constitue un fâcheux précédent dans cette ville où des familles continuent de chercher, voici des années et des mois, des proches parents portés disparus et dont la mort n’a jamais été officiellement confirmée.
Sur le même dossier, La Référence Plus évoque l’interpellation du ministre de l’Intérieur Evariste Boshab à l’Assemblée nationale.
Le député Toussaint Alonga lui a adressé une question orale avec débat. L’élu a estimé important que le ministre de l’Intérieur vienne à l’Assemblée nationale pour apaiser la curiosité de nombreux Congolais qui veulent savoir qu’en est-il exactement de ce dossier, écrit le journal.