Revue de presse du jeudi 28 mars 2013
Des initiatives parlementaires se multiplient pour faire partir le Gouvernement, rapporte Forum des As ce jeudi, ajoutant que de nombreux députés nationaux sont en colère contre le Premier ministre.
L’éditorialiste du journal évoque une motion de défiance contre le Premier ministre, qui est en gestation sur l’initiative de deux élus de l’UNC, parti de l’opposant Vital Kamerhe.
« Nous venons des vacances parlementaires. Nous avons trouvé que plus rien ne va à l’intérieur du pays malgré le discours folklorique du Gouvernement. L’insécurité est généralisée à travers le pays. Le social ne marche bien qu’aux yeux du Gouvernement. Le Gouvernement Matata doit des explications claires et nettes », a déclaré à Forum des As l’un des auteurs de la motion de défiance.
Cette motion va-t-elle passer en ce moment où les efforts doivent être conjugués pour la cohésion nationale ?, s’interroge le quotidien qui estime que c’est la question qui mérite d’être posée.
Au sujet de cette cohésion nationale que doit conforter les concertations nationales, selon le vœu du chef de l’Etat, La Prospérité titre: «Concertations nationales: Les Forces vives s’impatientent !»
L’éditorialiste du journal s’interroge : «A quand le dialogue ? ». Voilà que tout d’un coup, tout semble s’arrêter, depuis que Joseph Kabila a lancé cette idée fin 2012. On ne se sait trop pourquoi, écrit le journal.
«Même les discoureurs, les harangueurs et autres bavards se sont tus, pourtant ils s’étaient montrés très agressifs quant à l’exigence de la tenue du dialogue», fait remarquer l’éditorialiste.
Ne faut-il pas alors vider dans les cœurs des uns et des autres ce qui pousse à recourir à la barbarie ? C’est le moment d’en parler, estime le quotidien.
D’aucuns ont affirmé que toutes les propositions possibles de la classe politique, de la société civile ou des sociétés civiles, des membres des confessions religieuses et des personnalités…, se trouvent sur la table du Chef de l’Etat, depuis la rencontre de Kingakati. Et la suite ?, questionne encore l’éditorialiste, indiquant que tout le monde attend la convocation du dialogue.
Dans un autre chapitre, Le Potentiel révèle que « la Société civile lève un coin de voile », à propos de l’ «agitation à Lubumbashi». Un collectif d’ONG de la Société civile du Katanga, dix au total, précise le tabloïd, vient de produire un rapport circonstancier sur les événements du 23 mars 2013, jour de l’incursion de plusieurs miliciens du groupe Bakata Katanga dans la ville de Lubumbashi.
A prendre avec toutes les réserves d’usage, selon le quotidien, ce rapport constitue un faisceau d’informations que les enquêteurs sont invités à vérifier, à confronter avec d’autres sources en vue de produire la vérité. Il va de soi que les personnes citées ne sont pas coupables, note le quotidien.
«Gisèle Mandaila au M23», titre l’Avenir, citant la Sûreté de l’Etat belge. Députée bruxelloise FDF, ex-secrétaire d’Etat aux Familles, Gisèle Mandaila, et deux autres élus d’origine congolaise sont cités dans un rapport de la Sureté de l’Etat belge pour être en relation avec l’Eglise de Scientologie, qui, selon le même rapport, écrit le journal, soutient la rébellion du M23.
La Belge d’origine congolaise avoue qu’elle n’a jamais eu de contacts avec la Scientologie et rappelle qu’en novembre 2012, elle avait même demandé au ministre belge des Affaires étrangères de condamner fermement le M23 et ses alliés rwandais, poursuit le quotidien.
Citant une dépêche du journal Le Soir, l’Avenir renseigne que Gisèle Mandaila s’est résolue à introduire une action judiciaire pour rétablir sa réputation. Elle vient d’adresser à la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom, une citation à comparaître, le 9 avril prochain, devant le tribunal de première instance de Bruxelles.