Revue de presse du mardi 25 septembre 2012
L’Observateur consacre sa une à l’opération de paie des fonctionnaires de l’Etat par la banque et constate écrit qu’entre septembre 2011 et juillet 2012, l’Etat congolais a pu récupérer 2,290 milliards Francs congolais.
Le vice-premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba l’a annoncé le lundi 24 septembre au sortir de la réunion stratégique avec le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Il a indiqué que cet argent traîne encore dans les caisses du Trésor public sans que personne ne vienne le réclamer. « Un véritable trou au trésor où s’abreuvaient des détourneurs de tout bord et autres sorciers aux dents longues qui ont véritablement ruiné la nation », ajoute le ministre, cité par L’Observateur.
D’après le quotidien, des investigations juridictionnelles vont déterminer les détourneurs des deniers publics. Au cours de la même réunion stratégique, les ministres ont constaté que la paie du mois de septembre tant pour les fonctionnaires, les policiers que les soldats est totalement achevé avant la fin du même mois grâce à l’option levée par le gouvernement, celle de bancariser de la paie de toute la chaine étatique.
Le Potentiel parle aussi d’argent à sa une avec ce titre : « Dé dollarisation de l’économie congolaise : nouveau pari de Matata »
Après l’émission réussie de nouvelles coupures de francs congolais, note le journal, c’est un nouveau front qui est ouvert. Il est question de rétablir le franc congolais dans ses fonctions les plus nobles. Et Le Potentiel relève que la population salue l’initiative et appelle le gouvernement à réunir tous les préalables pour garantir le succès de l’opération.
Une mission gouvernementale de clarification est allée, le vendredi 21 septembre, à la rencontre de la Fédération des entreprises du Congo et de l’Association congolaise des banques pour dissiper tout malentendu, rappelle le journal. Le quotidien pense qu’en se lançant sur cette voie, le gouvernement entend réduire et contrôler les effets néfastes de la très forte dollarisation de l’économie congolaise. Au même moment, l’exécutif national s’engage à accroître l’attractivité de la devise nationale, c’est-à-dire le franc congolais.
Sur le même sujet, L’Avenir pense que « le Gouvernement évite in extremis le pire »
L’Avenir explique que pour prendre la décision de « dédollariser » son économie, la RDC s’est servie de l’expérience de quelques pays de l’Amérique latine comme le Pérou, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie. Ces pays ont mis 10 ans pour « dédollariser » leurs économies. Le Congo s’inspire aussi de quelques pays africains tels que l’Angola, le Mozambique, le Ghana et la Zambie.
Pour bien préparer cette opération, le secteur public devra s’engager à payer en monnaie nationale tout agent économique résident, fixer les tarifs de tous les services publics en monnaie nationale, fixer et percevoir les impôts, droit et taxes en Francs congolais, évaluer en monnaie nationale les biens et services dans les discours officiels, et négocier des marchés publics intérieurs en monnaie nationale, indique L’Avenir.
Le Potentiel déplore cette situation qui prévaut à Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï Oriental : « l’eau potable plus chère que la bière ».
Selon le journal, pour la grande majorité de la population s’approvisionner en eau à boire comme pour les besoins quotidiens est un vrai casse-tête.
Une bouteille d’un litre et demi d’eau coûte 3 500 Franc congolais (soit 4 $US), plus cher que deux bières de 73 centilitres, vendue chacune à 1500 Fc (1,75 $ US). Pour certains adeptes de cette boisson alcoolisée, le choix est vite fait quoiqu’il en coûte à leur santé. Autant boire de la bière, conclut le journal.
Mais pour la grande majorité de la population, la situation est dramatique. En effet, seules les familles nanties peuvent se permettre d’acheter des bouteilles d’eau fabriquée localement pour assouvir leur soif, déplore Le Potentiel.
Beaucoup d’autres ne le peuvent pas alors que l’eau est une denrée rare dans cette ville de plus de 3 millions d’habitants où plusieurs communes ne sont plus desservies par le réseau public depuis 2010. Faute de trouver l’eau au robinet, les habitants sont obligés d’effectuer de 3 à 5 kilomètres pour acheter de l’eau aux stations de vente publiques, une eau qui n’est pas toujours potable, rapporte Le Potentiel.