Revue de presse kinoise du mercredi 11 janvier 2012
La Prospérité indique que les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), réunis depuis le lundi 9 janvier, clôturent ce mercredi, leurs cogitations secrètes.
Le journal note qu’une déclaration commune des Evêques est attendue pour savoir sur quel pied va danser cette institution chrétienne, qui n’a cessé de dénoncer des irrégularités ou des erreurs, lors des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier.
La Prospérité affirme que c’est le Cardinal Monsengwo, par une déclaration assassine, qui avait enfoncé le clou, en affirmant que les résultats publiés par la CENI n’étaient ni conformes à la vérité, ni à la justice.»
Mais, le quotidien se pose une kyrielle de questions sans donner des réponses:
«Quelle sera la substance de cette déclaration ? Va-t-elle envenimer la surchauffe qui gagne déjà les esprits ? Sera-t-elle de nature à provoquer la cohésion nationale après une fracture perceptible ? Ira-t-elle dans le sens de la rupture totale entre la position du Gouvernement sur les élections et ce que l’église va désormais considérer comme « vérité des urnes » lors du scrutin du 28 novembre dernier ?»
La Prospérité conclut:
«L’Eglise doit plutôt savoir que les Congolais ont soif de la paix. Et c’est cette paix qui doit être recherchée ardemment par tous, de façon à conduire le pays vers des objectifs de développement.»
Le Potentiel analyse les relations qui ont lié l’Eglise catholique et l’Etat congolais depuis l’indépendance:
Autour de la «vérité» : la tumultueuse cohabitation entre l’Eglise et l’Etat
«Le jour éclaire, la nuit obscurcit. Entre le jour et la nuit, il en a toujours été ainsi et il en sera ainsi. De même, entre l’Eglise (catholique) et l’Etat congolais, les relations ont toujours évolué en dents de scie, la cohabitation tumultueuse, souvent dans un dialogue de sourds, les deux parties se regardent en chiens de faïence», écrit le journal pour qui «il en a toujours été ainsi depuis l’indépendance en 1960 et il en sera ainsi tant que leurs intérêts et leurs perceptions de la «vérité» ainsi que du bien-être du peuple divergeront».
La Tempête des tropiques parle aussi des Eglises et des élections:
« Suite aux prises de position du numéro un de l’ECC : les laïcs protestants s’opposent à Marini Bodho »
Le journal fait le compte-rendu de la conférence de presse tenue mardi 10 janvier à Kinshasa par les laïcs protestants qui «ont rejeté les déclarations faites par Monseigneur Marini Bodho au sujet des résultats de la présidentielle de novembre dernier».
Alors que, écrit le journal, les laïcs protestants affirment soutenir la démarche du Cardinal Monsengwo visant « à faire triompher la vérité des urnes».