Affaire Bakata Katanga: la commission d'enquête parlementaire a remis son rapport

Des miliciens du groupe Bakata Katanga en train de déposer leurs armes au bureau de la Monusco/Lubumbashi, samedi 23 mars 2013 Ph. Kabena

Les recommandations contenues dans le rapport de la mission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Bakata Katanga devront être appliquées avec « objectivité » et « responsabilités » et « sans complaisance » par ceux qui auront la charge de les exécuter, a proposé samedi 6 avril le rapporteur de la délégation parlementaire, André-Claudel Lubaya, à l’issue de la mission d’enquête. « Si on y ajoute juste un brin de complaisance, la situation va exploser », a-t-il estimé.

Samedi 23 mars dernier, plus de deux cents miliciens Maï Maï Bakata Katanga ont fait incursion à Lubumbashi. Les accrochages entre eux et les militaires ont fait une vingtaine de morts et de nombreux blessés. Ils ont été transférés à Kinshasa.

André-Claudel Lubaya, a affirmé que l’entrée des rebelles dans la ville katangaise et les affrontements qui s’en sont suivis n’est que « la partie visible de l’iceberg ». Le fond du problème mérite d’être examiné avec la plus grande attention. « Le Katanga est un volcan endormi dont il faut redouter les dégâts en cas d’irruption », a-t-il ajouté.

André-Claudel Lubaya a assuré que les recommandations de la mission d’enquête, qu’il n’a pas révélées, pourront constituer un certain nombre de pistes de solutions pour affirmer de façon impérative l’autorité de l’État dans la province du Katanga ainsi que le caractère indivisible et unitaire de l’État congolais.

Une semaine après l’entrée des miliciens Bakata Katanga dans la ville de Lubumbashi, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, avait assuré que les auteurs et les commanditaires de l’incursion de ces miliciens seront poursuivis et sanctionnés.

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