Il faut nécessairement matérialiser les limites entre les villes de Goma, côté congolais, et de Gisenyi, côté rwandais. Et, c’est une autoroute large de 12 mètres, de part et d’autre des bornes frontières communes, qui doit marquer physiquement ces limites. Mais seulement, de nombreuses constructions anarchiques ont envahi cette zone, censée pourtant être neutre entre les deux pays, constate radiookapi.net
Si, côté rwandais, la population qui a envahi la zone neutre a déjà commencé à être indemnisée, il n’en est pas de même côté congolais, alors que la date butoir, fixée fin août prochain, approche à pas de géant.
Ce mardi matin, dans la zone “neutre” entre Goma et Gisenyi, près de la Grande barrière: un citoyen congolais de Goma, lui-même habitant les lieux, constate avec nous la situation des constructions anarchiques dans cette zone, sensée pourtant être neutre: « Nous sommes avec vous ici Mr le journaliste. Je ne sais pas si nous sommes au Rwanda ou au Congo ! Il y a des très, très belles maisons. Tous ces gens disposent des certificats ! Ça, c’est un désordre caractérisé, regarde ! »
« Désordre caractérisé ! »C’est, peut-être, cela qui a motivé la décision de deux chefs d’Etat, du Rwanda et de la RDC, de matérialiser les limites entre Goma et Gisenyi, et donc entre les 2 pays. Une autoroute de 12 mètres de large devrait s’imposer de part et d’autre de la frontière officielle marquée par des bornes frontières.
Conséquence, tous ceux qui ont érigé des constructions dans la zone doivent les détruire. Pour le Maire de Goma, toutes ces personnes sont déjà prévenues, et la date butoir, c’est la fin du mois en cours. Rachid Tumbula : « Au niveau du Rwanda, d’ailleurs, ils ont déjà indemnisé tous ceux qui seront sanctionnés. Mais, ce sont des gens qui ont eu des documents chez eux. Mais, chez nous, les gens n’ont pas eu des documents donc, il sera hors de question que quelqu’un réclame des indemnisations là où il a construit sans document. D’ici la fin du mois nous allons commencer le travaille de destruction. »
Côté concernés eux-mêmes, la tracée d’une route reste une bonne chose, mais l’Etat devrait penser à indemniser ceux des occupants qui ont obtenu des titres de propriété en bonne et due forme.