Réagissant au dernier rapport de l’Association africaine pour la défense des droits de l’homme (Asadho), le ministre congolais de la Justice Luzolo Bambi a reconnu que la démocratie congolaise n’est pas parfaite mais a rejeté l’affirmation de l’Asadho selon laquelle en République démocratique du Congo « La démocratie [se fait sur] sur papier, le peuple n’en veut plus ».
Au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 26 avril à Kinshasa, Luzolo Bambi a affirmé que l’Asahdo devait plutôt féliciter le gouvernement « qui multiplie des efforts pour améliorer les droits de l’homme en RDC ».
Pour le ministre de la Justice, les faits allégués par l’Asadho ont déjà été jugés et appréciés par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies « qui a émis son point de vue sur la question de droits de l’homme dans notre pays », et a estimé que le gouvernement fournit un effort pour l’améliorer. Dans sa résolution de mars 2012, le Conseil des droits l’homme des Nations unies avait « accueilli avec satisfaction les efforts faits par le gouvernement de la République démocratique du Congo pour mettre fin à toutes les atteintes aux droits de l’homme et à aider les victimes » et encourageait la poursuite des efforts à cet égard.
Luzolo Bambi invite l’Asadho et toute l’opinion congolaise à lire attentivement la résolution L15 du 23 mars 2012 du conseil.
Dans son rapport l’Asadho reprochait au chef de l’Etat « un grand écart entre le discours et les actes posés au jour le jour » et accusait l’Assemblée nationale et le Sénat d’avoir été « complaisants, voire très complaisants à l’égard du gouvernement ».
L’ONG faisait aussi état du faible engagement du gouvernement pour la bonne gouvernance, la transparence et la la lutte contre les violations des droits de l’homme.
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