Cinq cent cinquante trois ménages expulsés de Ndwali, localité du parc national de Virunga, ont trouvé refuge dans la localité de Kamandji à environ 210 km de Goma (Nord-Kivu) où ils vivent sans assistance. L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) les a délogés trois mois après la diffusion, sur les antennes des radios locales, du communiqué interdisant la pratique de l’agriculture dans le parc de Virunga.
Le comité de crise de ces expulsés qualifie cette opération d’acte de sabotage parce qu’elle a été menée au moment de la récolte des cultures.
Pour la société civile de Kamandji, cette situation est le résultat d’une confusion entre les chefs coutumiers et l’ICCN. Elle demande aux deux parties de procéder à la démarcation concertée des limites du parc pour juguler les conflits entre les populations riveraines et les responsables du parc.
Joints au téléphone, les gestionnaires de ce parc national refusent toute négociation autour de l’exploitation agricole au niveau du parc. Ils invitent les populations riveraines d’être vigilantes et « de ne pas céder aux ruses des chefs coutumiers. »
De leur côté, les chefs coutumiers disent avoir le droit de jouissance sur les terres de leurs ancêtres. Ils approuvent l’idée de démarcation concertée et participative des limites du parc national de Virunga.
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