Dans un rapport publié mercredi 29 février, le conseil norvégien pour les réfugiés affirme que plusieurs familles réfugiées dans les camps des déplacés à Masisi-centre, à quelques 60 Km à l’ouest de Goma, ne peuvent plus retourner chez elles. Les terres qu’elles ont quittées font aujourd’hui l’objet des conflits fonciers. Le conseil norvégien invite le gouvernement à régler en priorité ces conflits.
Au Nord Kivu, au moins quatorze mille personnes vivent dans les camps des déplacés à Masisi-centre. Selon les déplacés vivant dans les camps de Lushebere, Kilimani, Kalinga et Bihito, l’insécurité n’est pas la seule raison qui les oblige à rester dans les camps. Ceux qui, par exemple, ont fui leurs villages depuis 2007, ont vu leurs propriétés occupées par d’autres. Ils n’ont plus d’endroit où aller.
Christophe Beau, chargé du plaidoyer au conseil norvégien pour les réfugiés, propose aux autorités de « davantage travailler pour mieux connaître les conflits fonciers qui font obstacle au retour des déplacés ».
« Nous pensons qu’on peut faire des enquêtes plus précises auprès des déplacés pour bien identifier ces problèmes et puis, quand on les aura identifiés, mettre en place un plan d’action pour aider les déplacés à les résoudre », a-t-il plaidé.
Depuis début 2012, au moins deux cents nouveaux ménages ont fui l’activisme des groupes armés pour se réfugier dans ces camps. Après concertation avec les déplacés, le conseil norvégien pour les réfugiés suggèrent que les ménages déplacés soient intégrés dans les villages proches des camps.
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