Toutes les activités ont été perturbées au cours de la journée de ce lundi 30 janvier, à Mbuji-Mayi. Marchés, magasins, écoles privées et publiques sont restées fermés. Quelques personnes interrogées ont affirmé répondre au mot d’ordre de grève générale lancé par le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi.
Le président fédéral de l’UDPS a indiqué que le mot d’ordre de grève a été largement suivi. Même le transport en commun n’a pas normalement fonctionné. A peine quelques motos taxis en circulation. Marchés, boutiques, magasins et même les pharmacies sont restées fermées.
Les quelques élèves qui se sont présentés dans les écoles ont été renvoyés par les responsables d’établissements scolaires. Les principales sociétés de télécommunications n’ont pas ouvert.
Un responsable de l’entreprise Swanepoel, qui se rendait au deuil de sa mère, a été lynché et brûlé après avoir été aspergé d’essence, par des inconnus, dans la commune de la Muya. Ila été admis à l’hôpital Bonzola pour des soins.
Du côté de l’administration publique, quelques agents arrivés, sont restés débout devant les bureaux, observant la situation. Le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, a fait le tour de la ville pour se rendre compte de la situation sur le terrain.
Le maire de Mbuji-Mayi, pour sa part, a minimisé la situation, soutenant qu’il agissait d’une petite perturbation, observée généralement tous les lundis.
Depuis dimanche soir et ce lundi matin encore, le gouvernement provincial demandait à la population de vaquer paisiblement à ses occupations. Le commissaire provincial de la police a même usé des mégaphones pour demander à la population de se rendre au travail.
La grève a été également suivie notamment à Mwene-Ditu, deuxième ville de la province, et dans la cité de Bakwa Tshimuna. La grève a touché certaines activités dans la ville de Kananga au Kasaï-Occidental, notamment les établissements scolaires qui ont fermé leurs portes. Cependant, elle n’a pas été suivie dans le reste du pays.
Lire aussi sur radiookapi.net: