Plusieurs déplacés en provenance de la presqu’île d’Ubwari affluent vers la cité de Baraka, dans le territoire de Fizi, au Sud-Kivu. C’est l’une des conséquences de récents accrochages entre FARDC et Maï Maï Yakutumba. Par ailleurs, les récents affrontements ont provoqué la rareté de certaines denrées dans la cité de Baraka et du coup, les prix ont pris l’ascenseur.
Pour l’instant, les acteurs humanitaires ont décidé de larguer des moniteurs sur le terrain, en vue de dénombrer et de localiser les déplacés. Une réunion d’urgence de protection est organisée à ce sujet.
Depuis une semaine, le trafic a baissé et les prix des denrées ont pris l’ascenseur dans cette région troublée.
En effet, une mesure de farine de maïs est passée de 150 à 300 Francs congolais (un peu plus de 3 dollars américains) ; un sac de charbon de 8000 à 12 000 francs congolais (13 dollars américains).
La même hausse est constatée sur le marché pour les fretins, la farine de manioc, le riz et le colcase.
La presqu’île d’Ubwari est considérée comme le grenier de Baraka centre. C’est de là que proviennent la plupart des produits vivriers.
Les pêcheurs craignent d’exercer plus loin leurs activités sur le lac, par peur d’attaques des éléments de Yakutumba, très mouvants dans la région.
Selon Byamungu Pockelin, président de la société civile de baraka, la crise est aggravée par l’afflux des déplacés en provenance de la presqu’île d’Ubwari. Leur nombre n’est pas connu.
Il précise que près de quatre cents déplacés en provenance de Yungu et Talama, plus au sud, sont signalés à Kazimiya. Par contre, l’enregistrement est en cours à Baraka
Le chef de secteur de Mutambala affirme pour sa part que ces déplacés manquent de tout. Nombreux sont logés dans des familles d’accueil à Baraka, sans aucune assistance, précise la source.
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