Les populations vivant le long du tronçon routier Bunkonde-Nkonko dénoncent les tracasseries policières. « A chaque descente dans les villages, la police rançonne et maltraite les civils », ont raconté des témoins, jeudi 11 août, à la délégation mixte gouvernement-Monusco-société civile, de retour d’une mission à Kamponde.
A 2 kilomètres du village de Tshibemba, la délégation a rencontré sept policiers. Ils escortaient une jeune fille de moins de 17 ans et deux femmes avec leurs bébés sur le dos, les dirigeant vers le commissariat de police de Bunkonde.
Selon les policiers, les trois femmes auraient tabassé et fracturé un homme. Les victimes ont été relâchées grâce à l’intervention d’un magistrat, membre de la délégation mixte. Le délégué du ministre provincial de l’Intérieur a été témoin de ces faits.
A leur retour du village, l’une d’elles a déclaré avoir remis 16 000 Francs congolais d’amende (environ 19 USD) sur les 50 000 exigés ainsi que six poules.
« Les policiers ne sont pas à leur premier forfait dans ce village. Souvent, ils arrivent la nuit, forcent les portes des habitations, extorquent des biens et font payer de fortes amendes. Ceux qui ne paient pas les amendes sont conduits au commissariat de Bunkonde », se plaignent les habitants.
Tous les efforts de la délégation pour atteindre le commandant de ce commissariat n’ont pas abouti.
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