Trois hommes armés ont été arrêtés, mercredi 22 juin, à l’aéroport de Goma peu avant l’arrivée du président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe. L’identité de ces suspects est sujette à controverse. Jeudi, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a présenté ces suspects à la presse affirmant qu’ils ont été recrutés par la direction de l’UNC pour sécuriser Vital Kamerhe et qu’ils portaient des armes sans autorisation. Ce que rejette Kamerhe qui déclare que ces hommes armés ont été plutôt appréhendés dans la foule par les militants de son parti.
Julien Paluku rapporte que les personnes arrêtées : deux lieutenants des FARDC portaient des revolvers et le civil avait une arme AK 47. Ce qui est plus grave, selon lui, c’est que ce civil avait été formé dans une maison localisée à Goma.
Pourtant, affirme-t-il, le maire de la ville a été instruit pour veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens, conformément aux recommandations de la haute hiérarchie qui demande de sécuriser des personnalités politiques en visite à Goma afin que ces dernières fassent correctement leur travail.
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De son côté, le président de l’UNC qui était en route pour Bukavu, ce même jeudi, s’est dit surpris des déclarations du gouverneur.
Vital Kamerhe affirme que son parti n’a jamais armé des gens pour sa propre sécurité :
« Je suis surpris d’apprendre que les journalistes ont été chez le gouverneur de province et qu’il aurait présenté trois personnes. Et quand je me renseigne, on me dit que ces trois personnes n’ont pas été arrêtées par la police. Ce sont des militants de l’UNC qui ont vu qu’il y avait des civils qui avaient des armes. Et les militants se sont rués sur eux. »
Vital Kamerhe affirme aussi que ces suspects ne sont pas de son obédience politique et rejette la théorie selon laquelle son parti aurait monté un scénario pour le mettre en insécurité et ainsi accuser les autorités provinciales.
« Si c’était des gens armés par moi, d’autres personnes, de mon obédience, peuvent-ils les attraper et les tabasser, et il y en a même un qui est à l’hôpital au moment où nous parlons. Un scénario ? Jusqu’à aller blesser quelqu’un ? C’est quel genre de scénario ! Je ne comprends rien du tout de ce que le gouverneur est entrain de dire », déclare Vital Kamerhe.
Selon lui, il s’agit plutôt de l’expression de la peur des élections.
Les suspects concernés, toujours en détention à l’auditorat militaire de Goma, affirment avoir reçu l’autorisation de port d’armes de certaines autorités dont ils n’ont pas cité les noms.
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