L’exploitation forestière n’est plus le seul élément qui concourt à la destruction des forêts dans le monde. L’exploitation minière, surtout en zone forestière, détruit, elle aussi, les massifs forestiers. C’est ce qu’ont démontré mardi 31 mai les experts qui participent travaux préparatoires du sommet sur les trois bassins tropicaux du monde à Brazzaville, en République du Congo.
Avec un important retard sur le chronogramme, les travaux des experts sont entrés dans leur vitesse de croisière avec l’arrivée des experts de Bornéo Mékong.
Dans le débat de mardi 31 mai, les experts ont exprimé leur crainte sur un autre fléau, l’exploitation minière en milieu forestier. Un chercheur explique:
L’exploitation minière devient aujourd’hui l’un des problèmes majeurs dans tous les bassins forestiers du monde parce que les prix de minerais ont terriblement augmenté, rendant profitable une ouverture de nouvelles mines qui au départ n’étaient profitables. Maintenant ça pose un véritable problème. Il faut que les Etats décident qu’on recense des forêts qu’on ne touche pas, même s’il y a du pétrole ou des mines derrière.
Même au Sénégal, l’exploitation minière devient un casse-tête, comme le soutient Omar Dian, directeur de la Conservation des sols:
Récemment, il y a eu ce problème d’exploitation minière un peu à la périphérie du parc national et qui fait qu’on doit essayer de travailler ensemble pour que vraiment l’exploitation minière ne détruise pas également les forêts.
Brazzaville, capitale de la République du Congo , accueille depuis samedi 28 mai des invités venus de partout, notamment des pays abritant les trois bassins. Le sommet proprement dit a commencé le lundi 30 mai. Au cœur des débats qui vont avoir lieu, la question du commerce de carbone, considérée par les pays qui entretiennent ces forêts comme une alternative de compensation des pays occidentaux qui polluent sans cesse la planète.