L’Unité de médiation de la société civile du Kasaï Occidental a organisé samedi 30 octobre, avec l’appui de la Monusco et de EISA (Electoral Institute of South Africa), une séance de présentation de la cartographie des conflits dans le territoire de Dekese, au Kasaï Occidental. Cette rencontre a été axée sur l’échange d’expériences en gestion des conflits au Kasaï et à l’Equateur. Cinquante délégués de la société civile du Kasaï Occidental y ont pris part.
Dekese est l’un des territoires du Kasaï Occidental en proie à des multiples conflits intercommunautaires, indique l’Unité de médiation de la société civile du Kasaï Occidental.
Sur les cent soixante-seize (176) conflits répertoriés sur l’ensemble de la province, souligne-t-elle, Dekese compte trente huit cas à lui seul.
Ces conflits attisés par le clivage Nord-Sud et auxquels aucune solution durable n’est trouvée.
L’enclavement
Cette situation est favorisée par l’enclavement du territoire de Dekese. Ce territoire manque des moyens de communication avec Kananga par exemple.
Les routes pour y accéder sont impraticables. L’on continue à user de la phonie avec des messages quasi inaudibles pour transmettre et recevoir des informations de Dekese.
Les effectifs policiers y sont insignifiants et mal équipés. L’autorité de l’Etat a du mal à s’imposer, renseigne la même source.
Pour désenclaver Dekese
A l’issue des échanges, les participants ont sollicité beaucoup plus d’engagement de la société civile et des autorités locales dans la prévention des conflits qui déchirent et endeuillent les communautés ainsi qu’un accompagnement conséquent des partenaires internationaux.