Le projet de budget 2011 a été déclaré, vendredi 22 octobre, recevable par la plénière de l’Assemblée nationale. Le premier ministre Adolphe Muzito a répondu aux préoccupations des députés. Mais, certains élus du peuple ont, quant à eux, affirmé que le chef du Gouvernement a escamoté les questions essentielles soulevées lors de la présentation de ce projet de budget, chiffré à 7 millards USD.
Les réponses apportées par Adolphe Muzito sont satisfaisantes, ont déclaré les députés de l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP).
Cependant d’autres élus de la majorité sont d’avis qu’il faut s’appuyer sur les ressources internes, comme l’a affirmé le député Mukendi Tshiambula:
«Les craintes de ceux qui ont dit qu’il ne faut pas compter sur les recettes extérieures sont fondées. Parce que ce n’est pas toujours évident que ces apports extérieurs vont tomber automatiquement. Il faut que le gouvernement renforce la production nationale. Il faut soutenir les unités de production. Je pense directement à la Miba. Elle a contribué de façon extraordinaire au budget national (…) Il y aura le bien être des travailleurs et un impact sur la population.»
Cet élu de Mbuji-Mayi a souhaité qu’on disponibilise au moins 200 millions de dollars américains en faveur de la Minière de Bakwanga.
Celle-ci peut apporter, selon lui, des recettes importantes au budget de l’Etat.
D’autres députés ont estimé, en revanche, que l’adoption du budget 2011 doit être conditionnée par l’examen de l’exécution du budget 2009 et le 1er semestre 2010.
L’un d’eux, Gustave Omba, a déclaré:
«Depuis que cette législature a commencé, nous n’avions jamais procédé à un contrôle objectif de l’exécution de budgets. Mais, nous avons considéré que, avant ceci, il était de grande importance que le respect des textes soit.»
Cette exigence de l’opposition, exprimée à travers la motion du député MLC Thomas Luhaka, a été, cependant, rejetée par la majorité.