Une semaine après la rentrée scolaire 2010-2011 en RDC, les écoles de la cité minière de Kisenge, district de Lualaba, au Katanga, n’ont toujours pas ouvert leurs portes. Les responsables de ces écoles évoquent le manque de frais de fonctionnement et le dénuement de certains parents incapables d’inscrire leurs enfants et de leur acheter des fournitures scolaires.
Les vacances se poursuivent donc à Kisenge. Et pour leur survie, les enseignants sont encore réduits à des activités de la cueillette et des champs.
Dépourvus de bancs, de fenêtres et des portes, les établissements scolaires de la cité minière ne sont pas en mesure d’accueillir les élèves.
Même l’école appartenant à l’entreprise minière de la place manque de tout, y compris de quoi s’acheter une boîte de craie, selon le préfet du lieu.
Cette entreprise ne donne plus des subsides, a-t-on appris.
Les écoles officielles n’ont encore reçu aucun rond pour leur fonctionnement.
Par ailleurs, du côté des parents, personne ne s’est empressé de faire inscrire son enfant, faute d’argent.
Et dans la cité, l’opinion critique l’action de l’Unicef parce qu’aucune des quatorze écoles de Kisenge n’a bénéficié jusqu’ici de l’assistance de cet organisme onusien en fournitures scolaires.
Mais un délégué de l’Unicef en mission dans cette cité, dit être justement venu pour faire un état de lieu de la situation.
De son côté, un conseiller du ministre de l’Intérieur, lui aussi en mission de travail à Kisenge, dénonce ce qu’il appelle le clientélisme et la partialité qui caractérisent actuellement les ONG opérant dans la province du Katanga.