Ces familles de déplacés ont fui les tueries, viols, pillages et incendie et autres atrocités dans leurs villages au nord de Shabunda centre. Une délégation mixte des membres de la Monusco et du gouvernent provincial du Sud-Kivu s’est rendue sur place vendredi 20 août à Shabunda centre pour s’enquérir de leur situation et apporter un réconfort.
Des déplacés, mains sur la tête, ont accueilli la délégation du gouverneur. Ils scandaient des chansons dénonçant et retraçant leur misère depuis qu’ils ont fui leurs villages.
D’après ces déplacés, les combattants hutus rwandais, FDLR, ont commis des exactions, ravagé plusieurs villages, brûlé les habitations.
Ces déplacés viennent pour la plupart de plus ou moins 30 kilomètres de Shabunda centre. D’autres sont venus sur l’axe Kachungu-Kigulube dans le nord-est, entre le 3 et le 15 août.
Les agences. Humanitaires évaluent les dégâts pour le moment. Mais déjà, elles ont enregistré dix-sept cas de cholera.
Une femme déplacée décrit la misère :
«Voyez ces personnes qui sont toutes en difficulté. Elles proviennent de Tchombi, Makese, Lubila, Musomo, Rwanyanga, jusqu’à Mabese, sur le tronçon Biangama-Nzovu. Nous sommes là, sans moyens de survie, sans vivres dans une cité où tout le monde éprouve des difficultés pour se nourrir. L’épidémie de cholera s’est déclarée. Beaucoup de déplacés sont morts. Que faire ? »
En réconfort, le gouverneur de province a apporté un lot de médicaments, des vivres et non vivres pour soulager la misère du moment.
Mais il a encouragé un retour rapide des déplacés :
« L’important, c’est d’éviter la sédentarisation des déplacés. Pour une population essentiellement agricole, l’idéal n’est pas d’être en déplacement, mais de rentrer. Il nous appartient à nous Etat, aussi bien au niveau provincial qu’au niveau du gouvernement national, de prendre des dispositions pour un déploiement aussi bien de la police que de l’armée, de façon à rassurer la population qui en a vraiment besoin.»
Pour leur part, les casques bleus déployés à Shabunda centre ont rassuré qu’ils ont intensifié les patrouilles dans les régions ciblées par les attaques, depuis les événements.