Une substance blanchâtre perceptible sur les murs des maisons du camp Tshamilemba de la Société nationale de chemins de fer du Congo (SNCC) pousse les habitants de ce camp à affirmer que leur environnement est pollué par l’entreprise minière Chemaf. Samedi dernier, la population est montée au créneau pour faire cette dénonciation.
Pour cette population, il n’y a aucun doute: l’eau qu’elle consomme et l’air ambiant sont pollués par les activités de la société Chemaf.
Les habitants de Tshamilemba avancent d’autres preuves pour étayer leurs allégations. D’après eux, la couleur de l’eau des puits du lieu est altérée, des arbres et des herbes sèchent et la fumée que dégagent chaque soir les cheminées de cette entreprise minière polluent l’air.
«Depuis une année que j’habite ce camp, je n’ai cessé de tousser, surtout lorsque les cheminées commencent à dégager leur fumée. Il y a même des enfants qui crachent du sang», témoigne Françoise Tshibanda, une habitante du camp.
«Le problème est ailleurs»
Chemaf rejette en bloc toutes les accusations portées contre lui, estimant que les habitants de Tshamilemba seraient manipulés pour d’autres objectifs. “Le vrai problème est ailleurs”, indique l’ingénieur Djo Katembo de Chemaf. “Les habitants du camp Tshamilemba voudraient voir Chemaf s’investir dans les œuvres sociales en leur faveur”, affirme-t-il.
Pour ce responsable, les rejets des usines de Chemaf sont minutieusement analysés par des services compétents, tel l’Office congolais de contrôle (OCC). La substance blanchâtre évoquée par les habitants du camp Tshiamilemba n’est que le sulfate de sodium, un produit qui n’est pas nocif, affirme l’ingénieur Katembo.
A l’en croire, Chemaf ne pollue pas l’environnement. La verdure à l’intérieur et autour du camp en est la preuve, selon lui.