Le gouvernement condamne l’attaque contre l’hélicoptère de la Monuc par des éléments armés, jeudi, à Dongo au Sud Ubangi, dans la province de l’Equateur. C’est ce qu’a annoncé le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement dans un entretien, vendredi, avec radiookapi.net. Selon Lambert Mende Omalanga, s’il s’agit des gens de Dongo, c’est suicidaire. Il annonce le renforcement de la présence de la police nationale pour une réponse appropriée à la situation. Toujours selon le ministre de la Communication, le gouvernement n’envisage pas encore l’envoi des forces armées dans cette cité.
strong>Radiookapi.net: Lambert Mende, l’opinion le sait, l’hélicoptère de la Monuc a été attaqué hier à Dongo par des hommes armés. Comment le gouvernement réagit à cela?
rnLambert Mende: Le gouvernement condamne cette attaque de l’hélicoptère de la Monuc alors que la Monuc est à Dongo pour porter secours à la population. Si c’est les gens de Dongo qui perpètrent une telle attaque, c’est une forme de suicide. Nous pensons que les éléments qui ont commis les crimes les plus abominables, qui sont poursuivis par nos forces de police essaient certainement d’empêcher toute perspective de pacification et s’en prennent à la Monuc parce que la Monuc vient en appui à cette pacification. Voilà ce que nous pouvons dire.
Nous cherchons à identifier les auteurs de cette opération, et qui ne sont certainement pas très loin de Dongo centre pour pouvoir les arrêter et les empêcher de continuer à nuire.
R.O: A notre connaissance, la cité de Dongo est-elle sous contrôle de la police?
L.M : La police tient toujours Dongo. Vous savez que, même à Kinshasa, il y a des malfaiteurs qui font leurs coups; alors que Kinshasa est une ville très bien gardée, pourtant ! C’est le propre des malfaiteurs de trouver des pistes pour venir faire leurs coups.
Ils ont attaqué également la police. Je ne sais pas pourquoi on ne parle pas beaucoup de l’attaque contre la police qui est à Dongo. Avant de s’en prendre à l’hélicoptère, ils s’en sont pris à la police. La police fait son travail! Elle subit des agressions parce qu’ils sont là.
On est à leur chasse, on essaie de mettre la main sur eux. Nous confirmons que la police est à Dongo. Elle a subi une attaque. Et ils ont attaqué l’hélicoptère de la Monuc. Nous condamnons cela. Fermement et nous allons réprimer les auteurs de cette attaque.
R.O : Vous parlez de cette attaque contre la police, quel est le bilan de cette attaque ?
L. M : Il n’ y a pas de perte du côté de la police, mais elle a eu une attaque vigoureuse.
R.O : Elle est intervenue quand, cette attaque ?
L. M : Elle (la police) a été attaquée et c’est en fuyant la réaction de la police que les assaillants sont allés s’en prendre à l’hélicoptère de la Monuc, avant de fuir, bien sûr.
R.O : Quelle garantie le gouvernement donne à la population de Dongo pour rentrer, alors qu’il y a des incursions et des attaques à Dongo ?
L. Mende : Ce n’est pas la première incursion. La police est allée parce qu’il y a eu des actes criminels qui se commettaient.
Le gouvernement va faire monter en puissance la présence de la police à Dongo. On va y envoyer des renforts pour essayer de donner une réponse adéquate par rapport au niveau de la menace qui semble avoir pris une certaine ampleur.
rnR. O : Mais pourquoi le gouvernement n’envoie-t-il pas simplement l’armée parce qu’il s’agit des hommes armés qui s’attaquent aux populations et aux forces de l’ordre ?
L.M : Tout homme armé n’a pas à recevoir une réponse de type militaire. Le gouvernement est bien outillé pour évaluer le niveau de la menace. Jusqu’ à présent, le gouvernement estime que la police peut y suffire. S’il y a un débordement de la police, croyez-moi bien que d’autres mesures seront prises.