La localité de Dongo, située à 230 kilomètres de Gemena est sous contrôle de jeunes gens armés du clan Enyele. Ils sont commandés par un chef mystique et un officier des FARDC. Des affrontements sanglants entre des éléments de la police et ces jeunes ont fait, jeudi, plusieurs morts de deux cotés, selon de nombreux témoignages recueillis sur place par radiookapi.net
Les policiers tués étaient dépêchés, jeudi à Dongo, pour rétablir l’ordre public dans cette localité du territoire Kungu, où les communautés locales s’affrontent sur la gestion des étangs piscicoles. L’intervention de la police a donné lieu à de violents affrontements avec les jeunes gens du clan Enyele. Le bilan de ces affrontements reste controversé parce que le secteur de Dongo présente de sérieuses difficultés de communications. Certaines sources policières à Gemena font état d’une quarantaine de personnes tuées, policiers et civiles.
Ces chiffres ne sont pas confirmés par les autorités de Kinshasa. Lambert Mende, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, joint vendredi par radiookapi.net, avance le bilan de 11 morts dont 7 policiers et 4 civils. «Un certain Edo Bokoto, ancien chef de secteur suspendu par décisions des autorités, avec le concours d’une sorte de gourou qui s’appelle Adjani, a mobilisé une dizaine d’éléments de sa tribu qui souhaitaient prendre le contrôle de ces étangs piscicoles qui sont une propriété d’un groupe des villages. Ils ont commencé à s’en prendre aux non originaires de leur communauté. Ce qui a entraîné l’intervention de la police locale. 1 élément de la police a été tué hier jeudi, 6 autres éléments ont perdu la vie aujourd’hui. Une opération de rétablissement de paix est en cours au moment où nous parlons », a déclaré Lambert Mende.
Les jeunes gens insurgés étaient munis d’armes de guerre. L’origine de ces armes n’est pas encore élucidée. Au cours d’une interview accordée à radiookapi.net, le gouverneur ad intérim de l’Equateur, Guy Inenge, a aussi indexé le chef de secteur suspendu de Dongo. Il l’a accusé de fomenter une «petite rébellion». Le chef de secteur suspendu bénéficie, dans ce mouvement de «rébellion», du soutien de certains dignitaires de la République, a-t-il affirmé. Le véritable enjeu de ces affrontements est celui de briguer des mandats territoriaux, a ajouté Guy Inenge.