Construite en 1924, la prison centrale de Mbandaka ressemble aujourd’hui à une ferme où se trouve du bétail. Une grande partie de l’enclos qui ceinturait le bâtiment s’est écroulée il y a plusieurs années. Le reste de la clôture est dangereusement lézardé par des fissures et prêt à s’écrouler aussi, constate radiookapi.net
A l’intérieur de la bâtisse, il n’existe plus de quartiers. Les pensionnaires, hommes, femmes, adultes, enfants, civils et militaires, tous vivent dans une promiscuité inacceptable. Tous les détenus, condamnés comme prévenus, passent la nuit à même le sol, dans des cellules exiguës. La direction de la prison affirme avoir enterré quatre prisonniers au mois d’août dernier, décédés à la suite de mauvaises conditions d’hébergement. Côté restauration, la direction pénitentiaire déclare ne plus recevoir des fonds de ménage pour nourrir ses pensionnaires. Ceux-ci affirment se nourrir chacun comme il peut, notamment par le maraudage. Ce n’est que tout récemment, affirme Thomas Boka, directeur adjoint de la prison, que la maison d’arrêt a bénéficié d’un don en vivres offert par le gouvernement provincial en faveur de 120 personnes parmi lesquelles une femme et 17 malades. Sur plus de 170 dortoirs qui composaient, seulement une vingtaine ont été réaménagés avec le financement du Royaume de Belgique et du gouvernement provincial.
