Le premier procès contre Thomas Lubanga Dyilo, ancien chef de l’UPC (Union des patriotes congolais) devant la Cour pénale internationale n’aura pas lieu lundi 23 juin prochain. C’est ainsi qu’en a décidé la chambre de première instance de de la Cour pénale internationale après son audience publique mercredi. Les juges annoncent qu’ils motiveraient leur décision par écrit d’ici la semaine prochaine, affirmant qu’il s’agit de raisons de procédure sur la communication de pièces aux parties, rapporte radiookapi.net
Catherine Mabilli, avocate principale de Thomas Lubanga, déclare ne pas posséder tous les éléments de charge contre son client, les éléments que le procureur de la CPI lui refuserait sous prétexte de confidentialité. Elle explique : «On a articulé une demande visant à ce que les charges qui pèsent contre Thomas Lubanga, pour qu’il ne soit pas poursuivi parce qu’à l’heure actuelle, le procureur a indiqué qu’il y avait des éléments sérieux à décharge qu’il ne nous communique pas. Les raisons pour lesquelles il nous indique qu’il ne nous communique pas c’est que ce sont des documents qui appartiennent à l’Onu et qu’il aurait signé un accord de confidentialité avec l’Onu. Cet accord ne lui permet pas de nous communiquer ces éléments à décharge. Nous avons donc dit qu’il y a une seule conséquence, du fait qu’on ne nous communique pas des éléments qui sont essentiels, c’est l’arrêt des poursuites. C’est ça que nous avons soulevé. Aujourd’hui, la chambre a rendu une décision, disant simplement qu’elle reporte le début du procès… »
De son côté, le cabinet du procureur de la CPI s’est refusé à tout commentaire sur les propos de l’avocate principale de Thomas Lubanga. Il dit attendre la décision par écrit des juges de la chambre de première Instance la semaine prochaine.