Les habitants et déplacés dans ce territoire déplorent les exactions dont ils sont victimes de la part de différents groupes armés dans cette zone. D’une part, les éléments du Pareco et du CNDP les empêchent d’accéder à leurs champs. D’autre part, des militaires FARDC basés dans la zone les soumettent à des travaux obligatoires, rapporte radiookapi.net
Conséquence de l’insécurité dans cette zone, la crise alimentaire bat son plein. Les habitants qui se rendent aux champs sont soit violés, soit torturés. Les paysans sont obligés de rester dans les villages relativement sécurisés. Une paysanne témoigne : « Il y a une semaine, nous avons croisé les éléments du CNDP qui nous ont poursuivi. Trois de nos compagnes ont été violées. Habituellement, quand nous les rencontrons, ceux qui ont des produits des champs les jettent pour rentrer bredouilles ».
Par ailleurs, dans les grandes agglomérations du secteur de Nyanzalele, les militaires FARDC sont aussi accusés d’imposer aux civils des travaux obligatoires et de les tracasser en les assimilant aux combattants du Pareco.
La population a fait ce rapport jeudi dernier à la délégation mixte Monuc – Agences humanitaires des Nations Unies, et programme Amani, en mission d’évaluation humanitaire. Pour le Professeur Mashako Mamba, cette tournée lui aura permis de s’imprégner de la situation pour un plaidoyer auprès du programme Amani. Le chargé des questions humanitaires dans le programme Amani promet de faire le plaidoyer pour trouver la solution à cette situation.
Quant à la Monuc, elle affirme avoir fait un premier pas dans les démarches pour la sécurisation de la population habitant le triangle Nyanzale- Rwindi- Tongo, où 600 casques bleus sont déjà déployés depuis fin mai 2008.
Nyanzale est situé à plus de 100 kilomètres au Nord-ouest de Goma, en territoire de Rutshuru,