Les notables et députés provinciaux originaires de ce territoire réclament que cessent les opérations militaires au poste d’encadrement administratif d’Opienge. Ils l’ont signifié dans un courrier déposé lundi à la résidence des observateurs militaires de la Monuc à Bafwasende. Les ressortissants de Bafwasende se plaignent des exactions commises par ces militaires contre la population, rapporte radiookapi.net
Selon les notables et députés de Bafwasende, les militaires de la 9e région commettent des exactions et tuent les populations civiles sous prétexte de pacifier la région en la débarrassant des éléments Maï-Maï.
L’honorable Heri Baraka, député provincial de Bafwasende, s’explique à ce propos : « Les éléments des FARDC qui sont dans le territoire de Bafwasende ne sont pas partis pour protéger la population. Ils sont partis faire le braconnage et leurs intérêts. Quand nous parlons ici, il y a déjà des populations qui sont massacrées par les FARDC. Ils sont arrivés à Anga Mapasa, ils étaient reçus par les Maï-Maï qui avaient des banderoles blanches, pour dire qu’ici, il n’y a pas de guerre. Les militaires ont voulu les désarmer de force. Ils commencent maintenant à s’en prendre à tout le monde. Donc, on ne peut même pas une personne. Vous êtes seulement un homme, vous allez subir la mort. S’ils trouvent que les Maï-Maï sont méchants ou contre le gouvernement, qu’on cherche les voies de négociation au lieu d’aller avec les armes. »
Le commandant de la 9e région militaire rejette carrément ces allégations. Selon lui, les FARDC sont en train de restaurer l’autorité de l’État dans cette partie de la province restée longtemps à la merci des Maï-Maï.
Pour le général de brigade Jean-Claude Kifwa, ce sont des accusations non fondées : « Les FARDC sont entrain de restaurer l’autorité de l’Etat. Il y a certains anarchistes qui ne veulent pas qu’il y ait la sécurité et que l’Etat ne puisse pas contrôler tout le territoire parce qu’ils ont des dividendes. Dans le parc de la Maïko, il y a des carrières. Et certains responsables ont des gens, avec des armes, qui font l’exploitation illégale de minerais et le braconnage. Maintenant, ils s’inquiètent. Ils ne veulent pas que l’autorité de l’Etat soit restaurée. On va aller de l’avant, parc qu’il n’est pas permis à qui que ce soit de détenir une arme, soi-disant pour protéger sa population. »
Le territoire de Bafwasende est situé à 262 kilomètres au nord-est de Kisangani.