Les conditions de travail dans ce centre pénitentiaire se détériorent de plus en plus depuis la tentative d’évasion des prisonniers en octobre dernier. Tous les bureaux qui ont été sérieusement endommagés n’ont jamais été réhabilités. Conséquence, il n’y a ni mobiliers ni matériel de bureau, fait remarquer le directeur Ilunga Dilamuna à radiookapi.net. Devant ce désastre, il sollicite l’intervention des autorités du pays.
Pour le directeur Ilunga, il faut reconstituer tous les dossiers : « Le camp de détention de Buluo regorge des détenus provenant de différentes provinces. Et maintenant quand on a brûlé tous les dossiers, il faut chercher à les reconstituer. Par quels moyens ? Il faut des moyens pour nous déplacer vers Mbuji-Mayi par exemple, vers Kamina, partout d’où nous proviennent les détenus. C’est la grande difficulté que nous connaissons »
A cela, s’ajoutent les difficultés matérielles et logistiques : « Nous travaillons dans des conditions pénibles. On se débrouille. Il peut y avoir des malades, pour acheminer les malades vers les hôpitaux situés au centre ville, c’est la grande difficulté que nous avons. On n’a pas de chaises, on n’a pas de fournitures de bureau, ça nous pose un peu de problèmes. Et surtout qu’il faut à tout prix qu’on essaie de réhabiliter le bâtiment de la prison. Actuellement, tous les détenus sont logés dans les quartiers cellulaires. Or il y a des quartiers communautaires qui pouvaient héberger certains détenus. On ne peut pas mélanger un détenu de 5 ans avec celui de 15 ans…, ou avec ceux condamnés à la peine de morts », se plaint le directeur de la prison.
