La première plénière de la session de mars 2008 à l’Assemblée nationale a eu lieu jeudi. Les députés ont dans un premier temps, adopté les matières qui seront examinées au cours de cette session. Par la suite, ils ont examiné la proposition de l’interpellation du Premier ministre déposée le 11 mars dernier au bureau de l’Assemblée par le député Delly Sesanga du MLC.
Pour plusieurs députés, cette interpellation viole la Constitution en ce qui concerne la procédure. D’après eux, elle a été déposée pendant les vacances parlementaires alors qu’elle doit l’être pendant une session ordinaire ou extraordinaire, rapporte radiookapi.net
Au sortir de la plénière ce jeudi, le député Sessanga indique : « Je ne suis pas découragé, je pense que l’Assemblée nationale doit gagner en crédibilité parce qu’il doit pouvoir contrôler. Ce pays va très mal sur tout le plan nous n’avons pas un gouvernement qui a une politique trouvable et censée. Il est de notre devoir de remettre les pendules à l’heure et nous allons le faire. Ce qui est constat désormais ce que, pour soustraire le premier ministre et son gouvernement, de la mise en œuvre de la responsabilité, en recours à des expédients de procédure ce qui ne pas honnête parce qu’il faut pouvoir recourir à des arguments de fonds. Donc je pense que nous allons mettre en harmonie la forme avec les recommandations de la plénière et ainsi on sera obligé de traiter du fond .»
Réagissant à son tour sur la motion de censure contre le premier ministre, Roger Lumbala déclare : « Le changement du gouvernement ne peut pas être l’affaire de l’Assemblée nationale comme ont veut le faire passer. Si le PPRD veut faire partir Antoine Gizenga, le chef de l’Etat a toute les prérogatives de prendre ses responsabilités pour faire partir le premier ministre que de dire ou de se servir des députés pour que le moment venu la motion de censure soit adoptée. Nous voulons que le premier ministre améliore les conditions de vie des Congolais. Le souci que nous avons est d’éviter de tomber encore dans l’instabilité de nos institutions . »