Le président de l’Assemblée nationale a solennellement ouvert la session ordinaire du mois de mars samedi 15 mars. Son discours a suscité et continue à susciter des réactions de la classe politique. Radio Okapi a recueilli celles du PPRD, parti au pouvoir et de l’opposition.
A l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP, nombreux sont ceux qui soutiennent le discours de Kamerhe même si quelques manquements sont relevés. Parmi eux, la députée PPRD Vicky Katumwa relève une omission dans ce discours. Elle regrette que Kamerhe n’ait pas fait allusion à « l’immobilisme et l’inefficacité » du gouvernement Gizenga. “Je ne peux que soutenir le discours du président de l’Assemblée nationale. Il a raison. Mais je veux tout simplement ajouter que nous devons aussi arriver à contrôler ce gouvernement. C’est un point que notre président a omis. Nous devons contrôler ce gouvernement et son efficacité. Bientôt deux ans, mais nous remarquons que nous continuons à marquer les pas. Il faudrait que nous, en tant que représentants du peuple, arrivions à contrôler ce gouvernement“.
Mme Vicky Katumwa condamne aussi les événements du Bas-Congo et l’agression du ministre des Affaires foncières au Katanga. Elle exige le rétablissement des responsabilités afin de punir les coupables. “Il faut vraiment qu’on diligente une enquête parlementaire et qu’on arrive à établir les responsabilités et que les responsables soient punis. Pour ce qui s’est passé au Katanga (…), nous ne pouvons pas non plus cautionner le fait qu’on ait porté atteinte à un ministre du gouvernement. Nous voulons vraiment que la vérité soit établie “, a-t-elle déclaré.
Du côté de l’opposition, certains députés se disent désorientés par ce discours lorsque Vital Kamerhe établi déjà à ce stade, les responsabilités à charge de leur collègue Ne Muanda Nsemi. Thomas Luhaka, secrétaire exécutif du MLC, s’interroge sur l’éventuel rapport ou éléments que détiendrait Vital Kamerhe pour incriminer Ne Muanda Nesmi, “alors que d’autres députés ne disposent d’aucun élément “, dit-il. “Nous aimerions qu’on mette à notre disposition les éléments de preuve dont on dispose sur la responsabilité des uns et des autres. Si la responsabilité de BDK est établie, ces gens-là doivent être traduits en justice et non pas être massacrés à la Kalanikov “, a estiméThomas Luhaka. Enfin, Jean-Claude Vuemba, député de l’opposition et proche du chef spirituel Ne Mwanda Nsemi est pour les sanctions de certaines personnalités de ce mouvement impliquées dans les violences au Bas – Congo. Cependant, il souhaite les causes de ces événements soient prises en compte, que soient étudiés les rapports élaborés sur cette question et que les recommandations soient appliquées.