C’est pour protéger les usagers de ce moyen de transport contre l’insécurité que l’autorité de la province de l’Equateur a pris cette mesure exceptionnelle. Très souvent, les « tolekistes » (ceux qui le font le taxi par moto ou vélo) sont victimes d’attaques à la tombée de la nuit par des hommes armés, rapporte radiookapi.net
Le dernier cas en date est celui de M. Mbokolo. Ce « tolekiste » a été blessé par balle jeudi à 4h du matin dans un quartier de Mbandaka II. Ses agresseurs n’ont pas été identifiés. Deux mois plus tôt, deux autres « tolekistes » avaient subi le même sort au quartier Mbandaka III. Ces attaques à répétition ont suscité un émoi au sein de cette catégorie de transporteurs du chef-lieu de la province de l’Equateur. A la suite de la dernière attaque contre un des leurs, ces derniers ont exprimé leur colère par une marche dans les rues de Mbandaka. Dans leurs chansons, ils demandaient aux autorités provinciales de leur assurer la sécurité. Une délégation est allée rencontrer à cet effet le gouverneur José Makila après la manifestation. Ce qui justifie la décision de celui-ci d’interdire la circulation de ces moyens de transport entre 17h30 et 6h locales (16h30 et 5h GMT).
Mais la mesure est boudée par la population de Mbandaka. Pour cette population, les « tolekas » constituent le seul moyen de circulation en commun accessible et disponible dans une ville où les véhicules sont plutôt rarissimes. Par contre, l’Union des « tolekistes » de Mbandaka approuve la décision du gouverneur et demande à ses membres de l’appliquer.
