Frank Ngykie
Pour l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), si on peut se féliciter du jugement rendu dans cette affaire, le procès en lui-même laisse un goût d’inachevé. Il faudrait, estime cette organisation, lever le voile sur les commanditaires de l’assassinat du journaliste Franck Ngyke et de son épouse, rapporte radiookapi.net
En effet, l’OLPA, une ONG de promotion de la liberté de la presse en Afrique basée au chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental, estime que le mystère plane toujours sur les « auteurs intellectuels » et sur « les vrais mobiles » du double assassinat perpétré dans la nuit du 2 au 3 novembre 2005. Raison pour laquelle elle demande la réouverture d’une enquête afin que soient entendues toutes les personnes citées dans ce dossier. Ne fût ce qu’à titre de renseignements.
Selon Joseph Alain Kabongo secrétaire exécutif de cette ONG, le tribunal n’a privilégié que la piste du « crime crapuleux ». Ce qu’elle qualifie regrettable.
Pour rappel, le 13 avril, le tribunal militaire de la garnison de Kinshasa/Matete a condamné à mort deux des personnes qui étaient poursuivies. La troisième est quant à elle condamnée à perpétuité tandis que la quatrième a été acquittée. Les trois condamnés sont des militaires. Ils étaient accusés d’assassinats, d’extorsion, de vol à main armée et de violation de consignes militaires. Ce verdict ne satisfait ni les avocats des accusés, ni la partie civile.
