La campagne électorale des législatives provinciales du 29 octobre prochain a été effective à partir de ce vendredi 29 septembre. Mais c’est un début de la campagne à deux vitesses, car si dans certaines villes comme Lubumbashi, celle-ci a démarré sur les chapeaux de roues, dans d’autres coins de la République, elle a été plutôt froide, a constaté radiookapi.net
Dans la capitale du cuivre, on pouvait ainsi apercevoir dès ce vendredi matin les rues de la ville parées de banderoles, des photos et autres affiches des candidats à la députation provinciale du Katanga. La province a enregistré 580 candidats. Mais seule une dizaine ont pourtant annoncé les couleurs ce jour. D’autres ont dit qu’ils allaient s’y mettre à leur tour en privilégiant le porte à porte. Le clou de cette première journée aura été le meeting populaire de l’UNAFEC tenu dans la mi-journée à la place de la poste. Ce parti a réuni plusieurs centaines de ses combattants. Un désagrément a tout de même été enregistré au cours de ce début de la campagne à Lubumbashi. Ce matin, on a pu voir des effigies de certains candidats être déchirées par des personnes non identifiées.
rnL’ambiance électorale a également été observée à Bukavu, au Sud-Kivu. Au total, cette ville aligne 220 candidats dans la course aux législatives provinciales pour occuper 5 sièges dans le futur parlement provincial. La lutte s’annonçant âpre, les états- majors des partis politiques et les candidats indépendants n’ont donc pas perdu le temps. Vers 3 heures locales du matin, les premières actions de la campagne ont commencé dans certains coins de la ville. Et avant la levée du soleil, photos et banderoles étaient déjà affichées sur les places publiques. A la place de l’Indépendance, l’enclos couvert de tôles pour voiler les travaux de réfection en cours était particulièrement sollicité. Dans la ville de Bukavu, les différentes forces en présence sont conscientes de l’enjeu de cette élection. C’est par elle que sera installé le parlement de la province, mais aussi que sera choisi le futur gouverneur de la province et désigné les sénateurs du Sud-Kivu au Parlement national.
Cette même prise de conscience a été observée ce même jour à Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental. Contrairement à l’environnement qui avait entouré la campagne du premier tour de l’élection présidentielle et des législatives nationales, les premiers signaux de la campagne démarrée ce vendredi ont été plutôt positifs. Après le faible taux de participation de la population aux scrutins de juillet dernier, le comité directeur de Bakua Kalonji, une organisation à caractère tribal très influente dans la province, a appelé ses partisans à la mobilisation pour les prochaines échéances électorales. De son côté, la Fondation internationale pour les systèmes électoraux sensibilise les leaders religieux et les responsables des associations et d’autres organisations de la place pour une plus grande participation au vote. Ainsi, dés ce vendredi matin, les banderoles ont flotté sur les principales artères de la ville, les effigies à l’image des candidats ont été apposées sur les panneaux qui avaient servi lors de la campagne de juillet. D’autres candidats ont en plus mobilisé les médias locaux à travers des conférences de presse. Et plus que tous les autres partis politiques engagés dans la course, la fédération provinciale du MLC Kasaï-Oriental, a frappé un grand coup par le lancement à grande pompe de sa campagne électorale dans la ville de Mbuji-Mayi.