Ce bilan est confirmé lundi par le général Eugène Mbuyi Musamu, commandant des opérations des FARDC au Nord-Kivu. Ce dernier promet de conquérir la localité de Mwalika, dans le Ruwenzori, secteur qu’il considère comme la dernière poche de résistance des rebelles ougandais. La reprise de ces localités intervient 48 heures après le lancement des opérations militaires menées par les FARDC avec l’appui de la Monuc contre les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu. Un reporter de radiookapi.net présent à Eringeti, un des camps abandonnés par les rebelles, témoigne.
Des bruits des chars et des hélicoptères de combat de la brigade indienne de la Monuc étaient en patrouille ce lundi. C’est l’ambiance constatée sur place par le reporter de radiookapi.net dans la cité d’Eringeti, à 250 kilomètres au nord de Goma. Dans les environs de cette cité, les FARDC viennent de déloger environ six positions des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.
La population civile qui aurait quitté les zones de combat en novembre dernier, afflue dans la cité. Ces habitants ont peur des représailles des ADF-Nalu, au cas où ces derniers reprenaient leurs positions. C’est pourquoi ils souhaitent que ces opérations militaires des FARDC atteignent leurs objectifs.
A Makungwe, à une trentaine de kilomètres de Beni, une unité blindée de la Monuc occupe les collines, avec un groupe des militaires congolais. Elle a pour mission de traquer les rebelles en débandade. C’est dans ce village qu’un soldat indien de la Monuc a perdu la vie lors d’une attaque des rebelles en fuite.
Pour l’instant, 43 rebelles ont déjà été tués par les FARDC. Parmi eux 4 grands chefs militaires, dont le commandant Prada, l’un des leaders militaires des ADF-Nalu.
Le commandant des opérations, le général Eugène Mbuyi, promet que ses troupes attaqueront très prochainement le village de Mwalika, dernier bastion des rebelles, dans la région de Ruwenzori.
Pour le moment, les rebelles en fuite se dirigeraient vers les massifs de Ruwenzori, une zone aux conditions climatiques difficiles.
Epargner les populations civiles
Pour sa part, la Monuc affirme que les groupes rebelles ADF et Nalu restent les seuls objectifs de l’opération. Le lieutenant-colonel Frédéric Médard, porte-parole militaire de la Monuc, précise que cette opération n’a eu aucun effet sur les populations civiles. Celles-ci sont restées calmes faces à ces combats qu’il qualifie de «sporadiques et de concentrés dans des lieux très précis ». Le porte-parole militaire a laissé entendre que des unités de la Monuc et des FARDC continuaient leur progression.
Par ailleurs, des éléments de la Monuc et des FARDC se sont déployés en bouclage le long de la frontière entre la RDC et l’Ouganda. L’opération a pour objectif de déceler, de canaliser et de réduire toute présence des miliciens dans ce secteur, a-t-il indiqué.
