Le Réseau pour les droits de l’Homme (REDHO), une organisation de défense des droits humains basée à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, exprime son inquiétude face à la surpopulation carcérale dans la prison urbaine Kakwangura.
Selon le coordonnateur du REDHO, Muhindo Wasivinywa, cette situation est aggravée par la présence d’environ 750 militaires FARDC fuyards, détenus après avoir quitté le front au sud du territoire de Lubero.
La prison Kakwangura, conçue pour accueillir un maximum de 250 détenus, abrite actuellement plus de 1 700 personnes, soit près de sept fois sa capacité. Cette surpopulation entraîne des conditions de détention, selon Muhindo Wasivinywa :
« Le REDHO regrette les conditions difficiles que traversent les détenus à la prison Kakwangura de Butembo, à cause de l’augmentation des effectifs. À ce jour, la prison compte plus de 1 700 détenus alors que sa capacité d’accueil est de tout au plus 250 personnes. Le nombre très élevé dans la prison des militaires fuyards, environ 750, nous préoccupe ».
Le REDHO appelle les autorités judiciaires à désengorger la prison. Parmi les solutions proposées, l’organisation recommande le transfert des militaires détenus vers d’autres établissements pénitentiaires et l’application de l’ordonnance présidentielle portant mesures de grâce, qui pourrait bénéficier à certains détenus.