Le ministre de la Santé Publique, Roger Kamba, a annoncé l'acheminement d'au moins 1200 poches de sang à Goma, dans la province du Nord-Kivu, pour venir en aide aux victimes de la guerre d'agression rwandaise à travers le groupe rebelle M23.
Cette opération, réalisée avec le soutien des partenaires du Gouvernement, notamment les agences du système des Nations unies, vise à répondre à l'afflux croissant de blessés par balles.
Lors d'un briefing de presse conjoint tenu à Kinshasa ce jeudi 27 février avec le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, Roger Kamba a insisté sur l'importance de la mobilisation nationale pour la collecte de sang.
Face à l'augmentation du nombre de blessés, la collecte et l'acheminement du sang restent une priorité. "Le besoin en poches de sang est constant car le nombre de blessés ne cesse d’augmenter. C’est pourquoi nous devons poursuivre la campagne de collecte de sang à travers le pays. Donner du sang est un acte de solidarité directe", a déclaré le ministre de la Santé.
En plus du sang, des médicaments sont également envoyés pour renforcer la prise en charge des victimes. Cependant, la logistique reste un défi majeur. "Vous savez que les trajets pour acheminer ces stocks sont longs. Nous négocions avec nos partenaires des agences du système de l’ONU", a-t-il ajouté.
La conservation du sang est également un défi. Roger Kamba a rappelé que "le sang donné aujourd’hui peut être conservé pendant 35 jours, mais pas plus de 40 jours. De plus, une fois sorti des frigos, le sang ne peut être conservé plus de 3 jours". Le gouvernement et ses partenaires s'efforcent donc d'organiser efficacement cette chaîne de conservation pour éviter tout gaspillage.