Au moins 784 présumés bandits urbains, communément appelés kuluna, ont été arrêtés en l’espace de deux jours à Kinshasa dans le cadre de l’opération « Ndobo ». Ces chiffres ont été communiqués ce jeudi 12 décembre par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, lors d’un briefing de presse coanimé avec son collègue en charge de la Communication et des médias.
Profitant de cette occasion, Jacquemin Shabani a adressé un message clair aux parents des kuluna. Il leur a demandé de prévenir leurs enfants de cesser toute activité criminelle. Il a averti que cette opération, une fois lancée, ne laissera aucune place à la clémence :
« Il faut aujourd’hui et à partir de maintenant interpeller et prévenir tous vos enfants qui ont eu le malheur de se retrouver dans cette dynamique, que la police est là, la justice est là. Et une fois qu’on aura mis la main sur eux, il n’y aura aucun pardon, aucun retour. Ce sera la sanction. »
D’après Jacquemin Shabani, les forces de l’ordre disposent d’un fichier détaillé sur la criminalité à Kinshasa, incluant l’identité, les adresses et les habitudes des principaux meneurs :
« Les opérations Ndobo vont continuer. On n’a pas la stratégie de les annoncer, mais on va surprendre chacun d’entre eux là où il se trouve. Ce que beaucoup de personnes ignorent, c’est que nous avons une police qui travaille. Et la plupart, surtout les meneurs, ils sont identifiés, on les connaît. »
L’opération « Ndobo » s’inscrit dans une volonté des autorités de restaurer la sécurité dans la capitale congolaise. La police nationale entend neutraliser les groupes de jeunes criminels qui sèment la terreur dans les quartiers de Kinshasa.