Maladie inconnue à Panzi : la société civile invite la population au calme

L’ASBL Action Plus, une structure de la société civile locale œuvrant notamment dans le domaine de la santé, a appelé samedi 7 décembre la population au calme et à ne pas paniquer face à la maladie inconnue qui décime la population dans la zone de santé de Panzi située dans le territoire de Kasongo-Lunda (Kwango).

Le Gouvernement est en train de travailler et les experts sont déjà sur terrain pour faire face à cette maladie non encore diagnostiquée, a assuré Jude Tshangata, le coordonnateur de cette ASBL, lors d’un entretien avec radio Okapi.

Il a évoqué notamment le ministre provincial de la santé et sa suite, qui sont « en train de travailler d’arrachepied sur place » pour déterminer la vraie nature de cette maladie.

Jude Tshangata a plutôt invité la population locale au respect strict des règles d’hygiène édictées par les autorités sanitaires, pour limiter la transmission de cette maladie non encore diagnostiquée :

« Ce que nous demandons à la population, c’est d’appliquer les mesures de prévention parce que jusque-là, la maladie n’est pas encore connue. C’est pourquoi, (les habitants) doivent se protéger, se laver les mains régulièrement avec du savon, appliquer les mesures barrière comme cela est exigé par les professionnels de la santé ».

 Il s’agit, selon lui, de ne pas toucher n’importe où, ne pas se saluer à la main, et aussi l’hygiène est exigée.

Plus de 130 décès

Concernant les symptômes de cette maladie inconnue, il a précisé : « Souvent chez les malades, il y a la fièvre, la toux, ainsi que l’anémie, et sans faire beaucoup de jours, directement la personne (meurt) ». 

A la date du 25 novembre dernier, le ministre provincial de la santé, Apollinaire Yumba Tiabakwau, avançait déjà un bilan provisoire de 131 décès dus à cette pathologie.

Cependant l’équipe médicale déployée dans la zone de Panzi, composée d’épidémiologistes, de laborantins et d’autres professionnels de la santé, fait face à de nombreuses difficultés qui entravent son travail :

  • problèmes logistiques
  • problèmes de mobilité sur le terrain
  • manque de fonds pour mener à bien la riposte
  • effectif insuffisant
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