Le tronçon routier Mbau-Kamango, long de 90 km, en territoire de Beni (Nord-Kivu) se trouve, depuis le début de la période pluvieuse, dans un état de délabrement avancé.
Selon des sources locales, des bourbiers et autres érosions sur cet axe perturbent la circulation sur une longue distance et ce, à partir du point kilométrique 30.
Les mêmes sources rapportent que les véhicules en provenance de la chefferie des Watalinga éprouvent d’énormes difficultés à évacuer les produits champêtres vers les centres de consommation.
Ces camions, avec marchandises, passent de quatre jours à une semaine pour arriver à destination, ajoutent ces conducteurs de motos, qui sont péniblement arrivés à Beni.
Ils ajoutent que l’entreprise JOKAS-Trading, en charge de la réhabilitation et de l’entretien de cet axe routier, n’est qu’au point kilométrique 25, sur les 90 kilomètres à réhabiliter.
Du pont Semuliki à la frontière ougandaise, il faut marcher à pied, du fait que la route est impraticable pour les engins roulants comme les motos taxis.
Paradoxalement, des taxes sont perçues régulièrement sur cet axe particulier.
Pour cette raison, certains font un long détour, préférant emprunter l’axe Kasindi-Ouganda-Nobili pour atteindre la chefferie des Watalinga.
Nos efforts pour avoir la réaction des autorités ainsi que celle de l’entreprise chargée de l’entretien de la route n’ont pas abouti.
L’axe routier Mbau-Kamango est d’une importance capitale pour la desserte agricole, notamment le cacao et le bois dans cette contrée.
Il facilite également les échanges commerciaux entre la chefferie de Watalinga et l’Ouganda à partir de la ville frontalière de Nobili.