De nombreuses veuves de militaires dont les maris sont tombés au combat dans la région de Beni (Nord-Kivu) ont réclamé mercredi 2 octobre, le paiement des arriérés d’une année de rente de survie.
Certaines qui recevaient cette rente depuis l’année 2015, disent avoir constaté une interruption de paiement depuis septembre 2023, sans explications de la hiérarchie militaire.
Ces femmes disent vivre un véritable calvaire vu que ce paiement constitue leur seule source de revenus.
Elles expliquent que leurs enfants orphelins ne vont plus à l'école, et certaines familles se retrouvent sans domicile, incapables de payer leur loyer.
L’une de ces femmes, Éveline a témoigné ce calvaire :
« Ils ne font que nous insulter, en nous chassant comme des chiens. Ils disent que c’est nous qui avons tué nos maris. Mon mari est mort au front à Kamango. Il m’a laissée avec trois orphelins et une grossesse. Aujourd’hui, cet enfant a huit ans ».
Une autre veuve, Marie affirme qu'en avril dernier, elles ont été soumises à un contrôle physique, mais on leur avait présenté une base de données de 2008, alors qu'elle s'est mariée à un militaire en 2013.
« Ils nous ont présenté une base de données datant de 2008, alors qu’on s’est mariés en 2013. Du coup, ils nous traitent de voleuses. Ils ont pris nos photos et ont confisqué toutes nos cartes. Nous demandons à la plus haute hiérarchie de nous dire comment nous allons survivre ».
Contacté, le porte-parole de l'armée dans le Grand Nord-Kivu, colonel Mack Hazukay, a promis de réagir après s'être imprégné du dossier.
