Le conseil des jeunes de la commune de Karisimbi condamne le meurtre par balles, mercredi 11 septembre, de deux jeunes déplacés du site de Lushagala au quartier Mugunga de Goma (Nord-Kivu).
Les familles étaient prises de panique alors qu’un incendie s’est déclaré dans ce camp mercredi autour de 21 heures, avec des flammes se propageant aux abris des déplacés.
C’est ainsi que, sans raison apparente, un individu, identifié comme agent de police, a ouvert le feu sur deux personnes, les tuant sur le coup.
Le président du conseil des jeunes de la commune de Karisimbi, Claude Rugo, plaide pour le renforcement de la sécurité des personnes déplacées internes :
« Nous demandons aux autorités de multiplier les mécanismes sécuritaires dans les camps de déplacés. Imaginez, quelqu’un a fui les terroristes, dans son village, arrivé au camp de déplacés, il commence encore à être malmené par les gens de mauvaise foi ».
La série noire continue
Il demande que le présumé policier qui a commis ce forfait soit jugé et condamné dans un procès public, de préférence dans le camp de déplacés.
« Peut-être qu’en le jugeant et en le condamnant dans le camp de Lushagala, cela pourrait servir d’exemple à tout celui qui aura tendance à malmener les déplacés de guerre dans les différents camps », poursuit-il.
Pour éviter la répétition de ce genre de drame, selon lui, la population vivant dans les camps devrait dénoncer tout cas suspect auprès des services de sécurité.
Ce double meurtre survient au lendemain de celui d’un jeune homme, revendeur des cartes de crédits de téléphone. Il a été abattu à bout portant dans la soirée de mardi 10 septembre, au quartier Kyeshero, non loin de l’hôpital Cebeca Bethesda.
La victime était en plein service quand des inconnus l’ont criblé de balles. Certains témoins parlent d’une tentative de vol qui aurait mal tournée.
En avril dernier, un jeune homme avait aussi été abattu par un homme armé ivre, au camp de déplacés de Lushagala.