Procès tentative de coup d'Etat : 2 autres prévenus plaident non coupable

Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe a poursuivi, vendredi 30 aout à la prison militaire de Ndolo, l'audience publique du procès des présumés auteurs de la "tentative de coup d'Etat" du 19 mai à Kinshasa. Alors que le ministère public avait requis contre eux la peine de mort, deux autres prévenus ont plaidé non coupables, exigeant leur acquittement pure et simple.  

Constituée d'une dizaine de collectifs d'avocats des prévenus, la défense a débuté ses plaidoiries avec le collectif qui défend Zalmain suivi de celui qui défend le propriétaire et le personnel de l’hôtel Auberge Momo 19 de la commune de Ngaliema, qui avait hébergé les prévenus à la veille de leur aventure.

« Mon client doit simplement être acquitté. Car, la peine de mort requise par le ministère public contre lui et tous les prévenus ne réprime pas l'infraction pour laquelle il est poursuivi », a plaidé Me Richard Bondo, l’avocat de l’Américain Zalmain.

Il explique, du point de vue de droit, pourquoi son client doit être acquitté : 

« Vous avez commis l’attentat, même si c’est établi, vous serez condamné à quelle peine ? La loi érigeant la peine de mort comme peine a été abolie en 2006 par la constitution ».

Un autre collectif ayant plaidé à cette audience, c’est celui des avocats de l’hôtel chez Momo Auberge 19. 

Christian Malanga sous une fausse identité

Selon leur conseil Theodore Mukendi, le tribunal ne peut pas les condamner. Car, étant un établissement commercial, l'hôtel reçoit sans distinction tout client qui paie sans chercher à connaître ses projets :

« Celui que nous avons découvert par après comme étant Christian Malanga s’était présenté chez Momo Auberge 19 avec une carte d’électeur d’un Congolais du nom de David Mwasamba. Il a accepté de payer les services que nous pouvions lui offrir. Ce n’est pas en recevant un client qu’on devient son complice ; tant qu’on n’est pas informé de ses mauvais projets ».  

Commencé le 7 juin, le procès amorce son dernier virage. Jusque-là, 9 prévenus sur 51 viennent de plaider non coupables. 

La prochaine audience pour la suite des plaidoiries est prévue le lundi 2 septembre.

Le ministère public avait requis, lundi 27 août, la peine capitale contre 50 de 51 prévenus, auteurs du coup d’Etat étouffé du 19 mai dernier. Il avait demandé au tribunal de les condamner pour sept infractions : 

  • attentat
  • terrorisme
  • détention illégale et munitions de guerre
  • meurtre
  • association des malfaiteurs 
  • financement du terrorisme.
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