A une semaine de la rentrée scolaire 2024-2025, de nombreux parents de Bunia (Ituri) affirment éprouver des difficultés financières pour se procurer les objets classiques de leurs enfants.
Un faible engouement s’est observé encore ce lundi 26 aout au marché central de cette ville et dans les différents points de vente des fournitures scolaires.
Ils sont nombreux, comme ce parent rencontré sur le boulevard de la Libération à Bunia, assis sur la chaussée devant un poste de vente des crédits d’appel aux petites heures de la matinée.
Pour ses huit enfants, il dit ne pas savoir par où commencer pour leur préparer la prochaine rentrée de classe.
Il exprime son désespoir :
« C’est notre devoir en tant que parents de scolariser nos enfants. Je n’ai pas encore tout réuni. Nous nous battons encore, vous savez c’est dans les territoires que nous trouvons des moyens. Nous sommes bloqués ».
Non loin de là, Claude Josaphat, cordonnier de son état au centre-ville dit savoir à quel saint se vouer avec son gain journal, de 3 000 francs congolais de son activité :
« Ici je fais la cordonnerie. Les choses ne marchent pas. Un client peut arriver avec 200 francs congolais, 500 ou 1000 francs. Les enfants doivent manger. Je vous dis par jour je peux réunir 2 000 ou 3 000 francs. Il faut préparer la rentrée scolaire des enfants : acheter des cahiers, uniformes, souliers, en tout cas c’est un problème. Si on pourrait arrêter la guerre que les gens partent même faire le champ au village. C’est cela notre grand problème ».
Pour faire face à cette situation, les parents demandent au Gouvernement de suivre rigoureusement l’application de toutes les mesures prises sur la gratuité de l’enseignement, la vente des fournitures scolaires dans des écoles pour faciliter un meilleur accès à l’éducation de tous les enfants.