Le centre de Santé de Mbilinga, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, vital pour des milliers de personnes, est contraint de fermer ses portes, à la suite des violences des groupes armés.
La population de cette localité, démunie, est obligée de parcourir plusieurs kilomètres pour accéder aux soins les plus élémentaires.
La société civile locale, par la voix de son président Maombi Kahongya appelle les autorités à rétablir la sécurité dans la zone.
« L’entité de Mbilinga est dans une situation critique. Les agents de santé se sont déplacés vers des zones jugées plus sûres. La population traverse maintenant un calvaire car, pour se faire soigner, il faut parcourir de longues distances. Par exemple, de Mbilinga à Vurondo, il faut parcourir au moins 7 kilomètres. De Mbilinga à Kahamba, c’est au moins 8 kilomètres, et de Mbilinga à Butuhe, au moins 15 kilomètres. C’est dans ces localités que l’on peut trouver d’autres structures sanitaires », explique Maombi Kahongya.
Cette situation, ajoute-t-il, plonge la population dans une grande difficulté pour accéder aux soins.
« C’est pourquoi nous appelons les autorités à remplir leur mission, celle d’assurer la sécurité de la population et de ses biens, car cette zone a déjà enregistré plusieurs morts en raison des exactions des groupes armés », plaide M. Maombi.
