Une mission conjointe du Programme élargi de vaccination(PEV) et du Programme national de lutte contre le paludisme(PNLP), a sensibilisé, vendredi 16 août, les leaders communautaires, les professionnels des médias, et les membres de la task-force communication de la ville de Boma, au Kongo-Central, sur l’importance de la vaccination contre le paludisme, communément appelé malaria.
Cette sensibilisation se fait en prévision du lancement au mois de septembre prochain, de la première campagne de vaccination contre le paludisme dans cette province, qui va réceptionner officiellement un lot de vaccin anti paludisme (VAP).
Selon les organisateurs, ce partage d’informations vise à vulgariser et mettre en lumière les vertus du vaccin contre la malaria en RDC, où les statistiques des décès dus à cette pandémie sont alarmantes.
Le Dr Samuel Lumbu du Programme élargi de vaccination (PEV), qui a fait le déplacement de Kinshasa, a invité participants à faire bon usage des informations reçues et à sensibiliser à leur tour la population, afin de d’aider à briser les préjugés sur les vaccins, comme c’est souvent le cas dans certaines communautés.
Il affirme que la RDC se lance dans la vaccination contre le paludisme, après le Malawi, la Côte d’Ivoire et le Ghana, où la VAP produit déjà de bons résultats.
Cette vaccination concerne les enfants de 6 mois à 23 mois. Le vaccin sera administré lors des activités de consultation préscolaire. Et Pour être complètement vacciné, chaque enfant recevra quatre doses, précisément à l’âge de 6 mois, 8 mois, 9 et 15 mois.
Si cette activité vaccinale ne cible dans un premier temps seulement les enfants, c'est parce que d'après le docteur Jérôme Ntangu, expert national au PNLP, le taux de décès dû au paludisme est très élevé.
En 2023, plus de 27 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en RDC, avec 22 000 décès dont, 15 000 enfants de moins de 5 ans.
Cependant avec le VAP, le Gouvernement veut baisser le nombre des cas d’hospitalisation et réduire le taux de décès.
Selon l’OMS, le paludisme reste la première cause de mortalité en Afrique.