Le cessez-le-feu entre les parties en conflit dans l'est de la RDC, qui a pris effet dimanche 4 août à minuit, n'est pas respecté sur le terrain. Cet accord, obtenu le 30 juillet sous la facilitation de l'Angola, engage la RDC et le Rwanda dans un processus de rétablissement de la paix dans la région.
Cependant, les hostilités se poursuivent malgré ces mesures. Dans la région de Binza, les combats continuent. Les rebelles du M23, qui occupent de nombreux villages des territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero, poursuivent leurs attaques et avancées vers de nouvelles zones.
De nombreux acteurs politiques de la province du Nord-Kivu saluent ce cessez-le-feu, tout en demandant la création de zones tampon sous la surveillance de la MONUSCO.
"Notre souhait est que ceci soit respecté par tous. Nous réitérons la nécessité de créer une zone tampon à Kirumba, Kayina et Kanyabayonga, sous la supervision d'un mécanisme ad hoc travaillant avec la MONUSCO. Cela servirait de couloir humanitaire et permettrait de vérifier le respect du cessez-le-feu. Maintenant que les parties se sont engagées à faire taire les armes, nous demandons la réouverture de la route Goma-Rutshuru-Kanyabayonga, pour désenclaver la ville de Goma, actuellement asphyxiée, entraînant des conditions socio-économiques dramatiques", a recommandé Aisé Kanendu, député provincial honoraire.
Dans un communiqué daté du 1er août, l'AFC/M23 a rejeté ce cessez-le-feu. Selon son porte-parole, les conclusions de la dernière réunion de Luanda, à laquelle ils n'ont pas été conviés, ne les engagent pas automatiquement.