Les responsables des juridictions civiles et militaires ainsi que ceux de l’administration pénitentiaire ont échangé, mardi 23 juillet, à Beni (Nord-Kivu), sur la question de la surpopulation carcérale, notamment dans la prison de Kangbayi.
C’était au cours d’une table ronde organisée par le maire de Beni avec l’appui du Comité internationale de la Croix Rouge (CICR).
Ces autorités judiciaires civiles et militaires et leur partenaire étudient des mécanismes qui puissent permettre de réduire la surpopulation dans cette prison urbaine.
D’une capacité d’accueil de 250 détenus, ce centre de détention héberge actuellement 1500 détenus, selon son directeur, Tsongo Makelele.
« Nous félicitons sincèrement l’autorité urbaine qui a organisé cette activité, pour qu’ensemble, nous, l’administration pénitentiaire, qu’on soit assis sur une même table avec les autorités judiciaires pour pouvoir échanger sur certains points pour que les magistrats à leur niveau, les chefs d’offices et juridictions puissent voir comment ils peuvent désengorger la prison », s’est réjoui le directeur de la prison de Kangbayi.
Les magistrats civils et militaires pensent désengorger cette prison par l’organisation des procès, qui vont permettre de condamner les coupables et libérer les innocents.
Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Beni, Manga Wenye, explique :
« Il y a des résolutions qui ont été arrêtées notamment du côté du parquet, nous devons organiser une commission susceptible de nous permettre d’inventorier tous ces dossiers avec beaucoup des difficultés et pour lesquels nous pouvons prendre des mesures salvatrices pour procéder au désengorgement de la prison ».
Dès ce jeudi 25 juillet, des magistrats vont procéder à l’inspection de la prison centrale de Kangwayi pour inventorier les différents dossiers judiciaires en souffrance, en vue d’une première action visant à décongestionner la prison de Kangwayi.
