La faible participation des femmes aux services de sécurité et de défense a été le thème central d'un atelier tenu le jeudi 18 juillet à Kinshasa. Ce constat découle de la non-prise en compte de la parité dans ces domaines.
L'objectif de cet atelier était d'accroître la présence des femmes dans ces secteurs. Les travaux ont été organisés par la MONUSCO en collaboration avec l'Ecole de criminologie de l'Université de Kinshasa.
Les organisateurs et les participants ont analysé ensemble les causes de cette faible participation des femmes dans les secteurs de la sécurité, de la défense et des services pénitentiaires. Grâce Kativa, assistante au BCGTCB (Bureau de consultation, de participation citoyenne et de développement), a pris part à cet atelier. Elle a expliqué la cause fondamentale de cette situation :
« Ce sont des barrières culturelles. En tant que Bantous, dès le bas âge, quand on parle de l’armée, on se dit que c’est un travail d’homme. C’est pour lever ces barrières que nous luttons dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité. »
Raoul Kenge-Kenge, directeur de l'Ecole de criminologie de l'Université de Kinshasa, a souligné l'importance d'une participation inclusive dans ces secteurs :
« La réforme est un processus global. Elle doit impliquer toutes les personnes, tous les genres. Que ce soit pour les services de défense ou de sécurité, il faut que la participation soit holistique, globale et inclusive. C’est pourquoi il est important de travailler avec les acteurs de terrain pour atteindre cet objectif d’inclusivité. »
Ce forum a réuni différents services de sécurité, notamment la Police nationale congolaise, les FARDC, la DGM et l’ANR.