Au procès des présumés assaillants de la tentative du coup d'Etat manqué le 19 mai, le pasteur André Bokundoa, président de l'Eglise du Christ au Congo (ECC) et l'ancien ministre Omer Egwake ont contesté l'identité de deux prévenus à l'audience publique du vendredi 14 juin devant le tribunal militaire siégeant en foraine à Ndolo. Ces derniers s’étaient fait identifier comme leurs fils.
Le tribunal annonce avoir reçu une correspondance des avocats du président de l'Eglise du Christ au Congo. Il ne se reconnaît pas être le père biologique du prévenu Bokundoa Bolikabé.
Le pasteur Bakundoa cite même ce qui parait être le vrai nom du prévenu, à savoir : « Kazadi Nawej David Trésor ».
A l'audience d'introduction, le prévenu Bokundoa avait dit aux juges qu'il était le fils du président de l'ECC.
A cette deuxième audience, il se dédit. Il est soutenu par ses avocats, qui exigent la comparution du pasteur et le respect de contrat judiciaire qui les lie dans cette cause.
Les juges posent alors des questions sur sa vraie identité en brandissant un document de l’Académie des Beaux-Arts avec son nom de Kazadi. Le ministère public déclare que, lors de son arrestation, il détenait plusieurs documents de perte de pièces.
« Je suis est né Kazadi Nawej David Trésor. Je me suis attribué le nom de Bokundoa après avoir appris de ma mère que c’était lui mon père », dépose-t-il.
« Il est en train de commettre un faux en vous embrouillant », retorquent les avocats de la partie civile la République.
Père adoptif
Quant au prévenu Egwake, il affirme que l’ancien ministre Omer Egwake est son père adoptif. Il a grandi chez lui. Mais il l’avait déjà quitté depuis longtemps.
Selon le conseil du ministre honoraire, le père du prévenu est déjà décédé et il s’appelait Egwake Welo.
Constitués parties civiles, André Bokundoa et Omer Egwake accusent les deux prévenus d'usurper leurs noms. Ils estiment que leurs noms ont été souillés dans cette affaire.
Le procès de présumés assaillants de la "tentative du coup d’Etat" du 19 mai à Kinshasa s’est ouvert vendredi 7 juin à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa. Au total, 53 personnes de diverses nationalités comparaissent pour 7 infractions :
- attentat
- terrorisme
- détention illégale d’arme et munitions de guerre
- tentative d’assassinat
- association des malfaiteurs
- meurtre
- financement du terrorisme.