Alors que c’est traditionnellement la période d’abondance de maïs, les dépôts sont presque vides sur le marché de Kananga (Kasaï-Central), ont constaté lundi 27 mai des reporters de Radio Okapi. La population locale redoute une hausse de prix de ce produit, qui constitue la base de son alimentation.
Les maïs stockés à Mweka, Ilebo et d’autres coins ne peuvent pas être acheminés vers la ville. Depuis quelques mois en effet, la ville de Kananga n’est plus approvisionnée en maïs par les wagons de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).
Cette situation est liée à l’état actuel de la voie ferrée qui non seulement est vétuste, mais est aussi menacée à divers endroits par des têtes d’érosions.
Les wagons avec beaucoup de charges n’arrivent pas à transporter et acheminer ces produits agricoles vers Kananga, indique une dépositaire :
« Le maïs, on n’en a pas dans les dépôts. Il y a juste du maïs ramené par les transporteurs à vélo. Nous avons beaucoup de difficultés ».
Les quelques sacs de maïs visibles, sont en effet amenés de l’hinterland de la ville de Kananga par les transporteurs à vélo, communément appelés « Bayanda ».
Pour le comité des demandeurs et évacuateurs de maïs, cette situation va au-delà de la SNCC. Celle-ci, selon la même source, explique n’avoir pas de gros moyens pour remettre les chemins de faire en bon état et arrêter les érosions qui attaquent la voie ferrée.
Le Gouvernement central doit s’impliquer, souligne le vice-président de ce comité, Hubert Ntumba Zigida :
« Le Gouvernement sait bien qu’il n’y a pas de bons chemins de fer. Pas de bonnes locomotives. Elles tombent en panne. Nous recommandons qu’il ait d’abord l’entretien des chemins de fer ».
Le maïs constitue l’aliment de base pour les habitants de la région. La population locale dit craindre voir le prix de cette céréale augmenter si la solution n’est pas trouvée rapidement et aussi si cette période d’abondance de maïs de l’hinterland de Kananga prend fin.